Bonjour à vous tous qui aimez Lwennas !
Nous sommes le 25 juin 2011. Une triste date !
C’est le jour anniversaire de l’assassinat de Lwennas. Comme vous tous qui l’aimez, j’ai eu une pensée pour lui. Pensons à lui à l’unisson et nos pensées lui parviendront…
Amuli aberkan n Lwennas izem n Jerjer.
Noir anniversaire du Lion du Djurdjura
Lounès MATOUB (1956-1998), chanteur kabyle engagé à la figure charismatique et aux vers incisifs, il clamait et chantait haut et fort la reconnaissance officielle de la langue amazighe en Algérie. Il fut assassiné en Kabylie le 25 juin 1998. Sa voix trace encore et à jamais des myriades d’étoiles dans la nuit noire qui l’avait emporté. Défenseur acharné de la démocratie et de l’identité berbère, sa poésie et ses chants portaient et continuent de porter un message universel empreint de liberté et de lumière.
Vous, qui vouliez sa mort ; vous pensiez l’avoir tué ; mais il est plus vivant que jamais !
Entendez ! Entendez Sa voix rocailleuse et fière qui porte au loin le message de ses ancêtres : « Vous ne pouvez me tuer ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! … Tamazight ar d-attili ! Taggurt yiggwas a-tt nelli ! »
Ayen…?
Ayen f-i yeghli iban
Yedda-d di ljernan
Ar tura heddren fell-as
Nekwni I-gellan d-imawlan
Deffir-es neggwi igheblan
Mi d-nemmekta Lwennas.
Awal yecna d-aquran
Nessen-it d-ameqqwran
Ameslay yeggwi-t wasif
Yak yegrareb deg’berdan
Yeggwedh si yal amkan
Axater azal-is ghwezzif.
Awal yenna d-azedgan
Fell-as uran inagan
Isem-is ikcem deg’mezruy
Ur ntettu ur neggan
Mi yeggul s Jmaâ lliman
Arrac ttawin-t deg’wqerruy.
Yiwen wass mlalegh yid-es
Ina-d eyyagh a-nhewwes
Nekcem ar yiwet lqawa
Hussegh s wul-is yuyess
Ibgha lbatel ad yekkes
Di tmurt a d-binent tregwa.
Tiregwa g-wedrar yenjer
Anwa ur nessin Jerjer ?
Anwa ur nesli i Lwennas ?
Seg’Gewawen ar At Yedjer
Tudert-is yakw temjujer
Tarwiht-is yeggwi-tt errsas.
Yehka-yid yiwen yizri
Afrux yufgen I tziri
Yeggul ur iris f-akal
Yufeg yeggwi-t ubehri
Avandu lehwa abruri
Yettnadi f tmurt n ttkal.
Yedda iggumma ad ires
Yewwet-is lebraq ar yighes
Ufan-t yeghli nnig Tizi
Af laârac tamrart tekres
F tmazight mazal taâkes
Ljur yerna di teghwzi.
Assa tassa-w tergagi
Kerhegh amuli-yagi
Mi d-mmektagh i-gedhran
Tudert n Weqbayli tneggi
Lehzen deg’warrac ireggwi
Erzag am akken d qedhran !
Ay awal i d-yessawlen
Awal I d-yejja Lwennas
Nezra idamen ttazzalen
Mazal semsaden lemwas
A Rebbi ger-as-d ighalen
Ternudh essber I yemma-s !
Samedi, 25 juin 2011.
Le 22 juin 2010
Juste un modeste témoignage à la mémoire de ce Chasseur de lumière.
Lwennas – Aseggad n tafat
Ay akal ihemmel yexreb
Txilek hader ssifa-s
F-iles-is atas i-gεetteb
I-wakken a d-ibin wayla-s
Ar assa tasa-w texreb
Af ayen iεeddan fell-as.
Ay akal anida ylul
Keçç tezrid d-acu yeswa
Yak azekka-ynes deg’wul
Ljetta-s wergin terka
Immut af ayen yeggul
Lwennas yugar Mekka.
Ay akal ad ak iniγ
Ammer yunwas d-ass n lheq
Deg’wul-iw ad ak lliγ
As tesledh mi d-ibbaâzeq
Am netta wergin ufiγ
Awal-is iheggu yneq.
Yeggwra-d wawal i-gecna
Teggwra-d taγwect deg’genwan
Mazal yakw ayen yenna
Amzun d-itij i d-yedhwan
Isem-is mechur di tmura
Hemmlen-t medden d-imawlan.
Cfiγ yiggwas di ccetwa
Nemlal xas ur nemyusan
Yenna-k a-nsew lqahwa
A-nmeslay f-ayen ur nuksan
Assenni i zriγ i-genwa
Icuba ar wedrar yefsan.
Ggwiγ-d awal f Lwennas
Izem g-wakal d yizran
Ma yxus agh taâfu yemma-s
Nettawi-t seg’wul zzran
Ayen ara d-nini fell-as
Yak iggwi lâaz d-ameqqwran.
Paris, le 25 juin 2000.
J’ai eu l’honneur et le bonheur de rencontrer Lwennas Matoub une fois. Je ne le connaissais pas. Je sortais de la Sorbonne et je tombai sur un jeune homme que j’ai eu du mal à reconnaître : Jean, tee-shirt et basket ! Je n’avais pas l’habitude de voir Lwennas Matoub dans cette tenue… C’est lui qui vint vers moi spontanément pour me saluer. Quel ne fût mon étonnement ! Après les salutations d’usage, il me proposa d’aller prendre un café ! Je ne croyais pas mes oreilles !
Une fois attablés, je lui demandais : « D-acu ara teswedh ? » Il me répondit : « Di laânaya-k m’ur yi-d nnidh qbel d-acu ara teswedh kecci ! »
Je lui dis alors en riant : « Nekk hemmlegh coca-cola ! »
Il se tourna vers le garçon et lui cria : « Deux coca, SVP ! »
Bien des années après, je rencontre quelqu’un qui le connaissait et à qui je raconte ma rencontre avec Lwennas. Il me dit plein d’étonnement : »Je suis étonné qu’il ait pris un coca cola, car il aime tout à fait autre chose ! »
J’ai fini par comprendre que si Lwennas avait pris la même boisson que moi, c’était une façon de me témoigner le respect qu’il éprouvait pour moi ! N’est pas respectueux qui veut ! N’est-ce pas ?
Nous nous étions quittés après qu’il m’ait donné son numéro de téléphone. Je ne l’ai jamais appelé, non pas que je sois fier – comment l’être face à ce grand homme devant qui j’étais et je demeure insignifiant ! – je le voyais toujours très entouré… Je craignais simplement de le déranger et… surtout de déranger ceux qui l’entouraient…
Youcef Allioui – 22 juin 2010
Bien que le « Dernier des Mohicans » n’était pas très apprécié par les « Intellectuels », pour qui Imazighen Imula était plus « en vue ». Pas de regrets de n’avoir pas pu l’appeler a Dda Yusef ?
By: Yiwen-kan on décembre 14, 2011
at 12:15
Azul fell-ak !
Je ne puis que regretter de ne pas avoir revu Lwennas ; c’est d’ailleurs l’une des choses que je regrette le plus. Mais on ne peut vivre indéfiniment dans les regrets. Il faut juste continuer à suivre le même chemin que lui et d’autres chasseurs de lumière nous ont tracé. J’espère que je ne vous décevrai pas en vous disant que parmi ces chasseurs de lumière FERHAT (dont vous avez nommé le groupe) demeure aux côtés de Masin HAROUN, de Lwennas, de Dda Lmulud, de Slimane Azem, de Tahar Djaout et de beaucoup d’autres. FERHAT reste à mes yeux le symbole ILLUSTRE (et heureusement encore VIVANT) de lutte contre toutes les oppressions et les fascismes dont les Imazighen souffrent. Sa voix demeure celle de tout son peuple. Et je ne puis formuler qu’un souhait : « Que son peuple, le peuple kabyle, lui réserve le respect, l’amour, la fraternité et surtout la solidarité et la protection qu’il mérite. Car il est temps que les Kabyles donnent la protection à leurs braves au lieu de continuer à les sacrifier !
Ar tufat lehna tafat !
By: youcefallioui on décembre 31, 2011
at 3:18