Publié par : youcefallioui | octobre 28, 2011

Lwennas Matoub

Bonjour à vous tous qui aimez Lwennas !

Nous sommes le 25 juin 2011. Une triste date !

C’est le jour anniversaire de l’assassinat de Lwennas. Comme vous tous qui l’aimez, j’ai eu une pensée pour lui. Pensons à lui à l’unisson et nos pensées lui parviendront…

Amuli aberkan n Lwennas izem n Jerjer.

Noir anniversaire du Lion du Djurdjura

Lounès MATOUB (1956-1998), chanteur kabyle engagé à la figure charismatique et aux vers incisifs, il clamait et chantait haut et fort la reconnaissance officielle de la langue amazighe en Algérie. Il fut assassiné en Kabylie le 25 juin 1998. Sa voix trace encore et à jamais des myriades d’étoiles dans la nuit noire qui l’avait emporté. Défenseur acharné de la démocratie et de l’identité berbère, sa poésie et ses chants portaient et continuent de porter un message universel empreint de liberté et de lumière.

Vous, qui vouliez sa mort ; vous pensiez l’avoir tué ; mais il est plus vivant que jamais !

Entendez ! Entendez  Sa voix rocailleuse et fière qui porte au loin le message de ses ancêtres : « Vous ne pouvez me tuer ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Liberté ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! Tilelli ! … Tamazight ar d-attili ! Taggurt yiggwas a-tt nelli ! »

Ayen…?

Ayen f-i yeghli iban

Yedda-d di ljernan

Ar tura heddren fell-as

Nekwni I-gellan d-imawlan

Deffir-es neggwi igheblan

Mi d-nemmekta Lwennas.

 Awal yecna d-aquran

Nessen-it d-ameqqwran

Ameslay yeggwi-t wasif

Yak yegrareb deg’berdan

Yeggwedh si yal amkan

Axater azal-is ghwezzif.

Awal yenna d-azedgan

Fell-as uran inagan

Isem-is ikcem deg’mezruy

Ur ntettu ur neggan

Mi yeggul s Jmaâ lliman

Arrac ttawin-t deg’wqerruy.

 Yiwen wass mlalegh yid-es

Ina-d eyyagh a-nhewwes

Nekcem ar yiwet lqawa

Hussegh s wul-is yuyess

Ibgha lbatel ad yekkes

Di tmurt a d-binent tregwa.

 Tiregwa g-wedrar yenjer

Anwa ur nessin Jerjer ?

Anwa ur nesli i Lwennas ?

Seg’Gewawen ar At Yedjer

Tudert-is yakw temjujer

Tarwiht-is yeggwi-tt errsas.

 Yehka-yid yiwen yizri

Afrux yufgen I tziri

Yeggul ur iris f-akal

Yufeg yeggwi-t ubehri

Avandu lehwa abruri

Yettnadi f tmurt n ttkal.

Yedda iggumma ad ires

Yewwet-is lebraq ar yighes

Ufan-t yeghli nnig Tizi

Af laârac tamrart tekres

F tmazight mazal taâkes

Ljur yerna di teghwzi.

Assa tassa-w tergagi

Kerhegh amuli-yagi

Mi d-mmektagh i-gedhran

Tudert n Weqbayli tneggi

Lehzen deg’warrac ireggwi

Erzag am akken d qedhran !

Ay awal i d-yessawlen

Awal I d-yejja Lwennas

Nezra idamen ttazzalen

 Mazal semsaden lemwas

A Rebbi ger-as-d ighalen

Ternudh essber I yemma-s !

Samedi, 25 juin 2011.

Le 22 juin 2010

Juste  un modeste témoignage  à la mémoire de ce Chasseur de lumière.

Lwennas – Aseggad n tafat

Ay akal ihemmel yexreb

Txilek hader ssifa-s

F-iles-is atas i-gεetteb

I-wakken a d-ibin wayla-s

Ar assa tasa-w texreb

Af ayen iεeddan fell-as.

Ay akal anida ylul

Keçç tezrid d-acu yeswa

Yak azekka-ynes deg’wul

Ljetta-s wergin terka

Immut af ayen yeggul

Lwennas yugar Mekka.

Ay akal ad ak iniγ

Ammer yunwas d-ass n lheq

Deg’wul-iw ad ak lliγ

As tesledh mi d-ibbaâzeq

Am netta wergin ufiγ

Awal-is  iheggu yneq.

Yeggwra-d wawal i-gecna

Teggwra-d taγwect deg’genwan

Mazal yakw ayen yenna

Amzun d-itij i d-yedhwan

Isem-is mechur di tmura

Hemmlen-t medden d-imawlan.

Cfiγ yiggwas di ccetwa

Nemlal xas ur nemyusan

Yenna-k a-nsew lqahwa

A-nmeslay f-ayen ur nuksan

Assenni i zriγ i-genwa

Icuba ar wedrar yefsan.

Ggwiγ-d awal f Lwennas

Izem g-wakal d yizran

Ma yxus agh taâfu yemma-s

Nettawi-t seg’wul zzran

Ayen ara d-nini fell-as

Yak iggwi lâaz d-ameqqwran.

Paris, le 25 juin 2000.

J’ai eu l’honneur et le bonheur de rencontrer Lwennas Matoub une fois.  Je ne le connaissais pas.  Je sortais de la Sorbonne et je tombai sur un jeune homme que j’ai eu du mal à reconnaître : Jean, tee-shirt et basket ! Je n’avais pas l’habitude de voir Lwennas Matoub dans cette tenue…  C’est lui  qui vint vers moi spontanément pour me saluer. Quel ne fût mon étonnement ! Après les salutations d’usage, il me proposa d’aller prendre un café ! Je ne croyais pas mes oreilles !

Une fois attablés, je lui demandais : « D-acu ara teswedh ? » Il me répondit : « Di laânaya-k m’ur yi-d nnidh qbel d-acu ara teswedh kecci ! »

Je lui dis alors en riant : « Nekk hemmlegh coca-cola ! »

Il se tourna vers le garçon et lui cria : « Deux coca, SVP ! »

Bien des années après, je rencontre quelqu’un qui le connaissait et à qui je raconte ma rencontre avec Lwennas. Il me dit plein d’étonnement : »Je suis étonné qu’il ait pris un coca cola, car il aime tout à fait autre chose ! »

J’ai fini par comprendre que si Lwennas avait pris la même boisson que moi, c’était une  façon de me témoigner le respect qu’il éprouvait pour moi ! N’est pas respectueux qui veut ! N’est-ce pas ?

Nous nous étions quittés après qu’il m’ait donné son numéro de téléphone. Je ne l’ai jamais appelé, non pas que je sois fier – comment l’être face à ce grand homme devant qui j’étais et je demeure insignifiant ! – je le voyais toujours très entouré… Je craignais simplement de le déranger et…  surtout de déranger ceux qui l’entouraient…

Youcef Allioui – 22 juin 2010


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Réponses

  1. Bien que le « Dernier des Mohicans » n’était pas très apprécié par les « Intellectuels », pour qui Imazighen Imula était plus « en vue ». Pas de regrets de n’avoir pas pu l’appeler a Dda Yusef ?

    • Azul fell-ak !
      Je ne puis que regretter de ne pas avoir revu Lwennas ; c’est d’ailleurs l’une des choses que je regrette le plus. Mais on ne peut vivre indéfiniment dans les regrets. Il faut juste continuer à suivre le même chemin que lui et d’autres chasseurs de lumière nous ont tracé. J’espère que je ne vous décevrai pas en vous disant que parmi ces chasseurs de lumière FERHAT (dont vous avez nommé le groupe) demeure aux côtés de Masin HAROUN, de Lwennas, de Dda Lmulud, de Slimane Azem, de Tahar Djaout et de beaucoup d’autres. FERHAT reste à mes yeux le symbole ILLUSTRE (et heureusement encore VIVANT) de lutte contre toutes les oppressions et les fascismes dont les Imazighen souffrent. Sa voix demeure celle de tout son peuple. Et je ne puis formuler qu’un souhait : « Que son peuple, le peuple kabyle, lui réserve le respect, l’amour, la fraternité et surtout la solidarité et la protection qu’il mérite. Car il est temps que les Kabyles donnent la protection à leurs braves au lieu de continuer à les sacrifier !

      Ar tufat lehna tafat !


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