Publié par : youcefallioui | octobre 28, 2011

Mode de Production Kabyle (M.P.K.) – Ablalas

La mondialisation : une mauvaise clef pour ouvrir toutes les portes qui donnent sur le monde !

Une seule solution : le développement local endogène – Exemple de la fédération kabyle avant la colonisation.

Depuis une décennie, on nous présente la mondialisation comme une clef qui ouvre toutes les portes. La clef du libéralisme sans freins et sans lois entraînant faim et désarroi à travers le monde, surtout dans les pays pauvres. Une clef qui ouvre toutes les portes en est forcément une mauvaise. Que l’on s’imagine en train de quitter sa maison en fermant la porte derrière soi tout en sachant que n’importe quel voisin, voire n’importe qui peut ouvrir la porte avec sa propre clef. S’il entre chez le voisin, c’est qu’il est forcément mal  intentionné. Dans le meilleur des cas, il se contentera de vider la maison de son voisin. Dans le pire des cas, après l’avoir vidée, il la saccagera… C’est cette triste réalité qui se passe au niveau de l’économie mondiale. Les pays pauvres sont à l’exemple de cette maison dont les intrus – les voleurs cambrioleurs – s’emparent des richesses tout en les saccageant chaque jour un peu plus.

Quelle solution ? Changer de serrure, bien sûr ! Chaque pays doit d’abord se protéger en comptant sur les forces et les énergies de son peuple. Il doit veiller à ce que son développement soit endogène et durable, c’est-à-dire tourné vers l’intérieur. Il aura besoin de ce développement endogène, qui utilise toutes ses forces vives, pour faire face aux aléas de la mondialisation. Chaque pays doit d’abord penser à un développement harmonieux intérieur qui doit commencer par l’économie interne agricole, agroforestière, maritime, etc. L’autosuffisance alimentaire peut permettre à tout pays de trouver les énergies nécessaires – grâce à une population qui maîtrise son environnement – pour limiter les dégâts que provoque la mondialisation.

Beaucoup de pays détiennent ainsi les solutions pour faire face aux marasmes économiques mondiaux. Il s’agit d’une simple volonté politique quand les dirigeants sont honnêtes et ne profitent pas de la mondialisation pour dilapider leurs richesses pour faire les choux gras des pays dominants et léser ainsi leurs populations en les privant de leurs biens et de leurs droits les plus élémentaires comme celui d’accéder librement aux richesses que recèlent son pays :

  • à ses terres ;
  • à ses forêts ;
  • à ses rivières et son eau ;
  •  à sa maison; pour vivre librement sa vie, en somme.

Sans ces préalables fondamentaux qui font que les peuples arrivent à vivre dignement et décemment sur leur propre terre, l’homme court à sa perte. Cette perte est le pendant du profit que réalisent les grandes multinationales au détriment des populations locales. Il arrive arrive que des régions, autrefois très riches et qui permettent une autosuffisance alimentaire et une culturelle et sociale décentes soient ruinées au bout de quelques années à cause d’une exploitation anarchique dont le seul but et le profit immédiat.

A titre d’exemple : Les Imazighen (Touaregs) du Niger viennent ainsi d’être spoliés – par AREVA –  d’une région – Imouharen – qui recèle le plus grand gisement d’uranium au monde. Il est facile d’imaginer les retombées pour les habitants qui vont être non seulement spoliés de leur terre,  mais aussi dépossédés de tous leurs biens : ils seront tout simplement déplacés de force.

EXEMPLE DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET ENDOGENE :

LA FEDERATION KABYLE – TAMAWYA TAQBAYLIT –  AVANT LA COLONISATION DE L’ALGERIE

La Kabylie et son économie

Les Anciens kabyles ainsi que des historiens sérieux comme Julien parlent d’une Kabylie florissante, à la pointe de certaines technologies.

La région exploitait les mines, fabriquait les armes, la poudre, l’argent et même de la monnaie. Elle confectionnait de nombreux produits.

Tout en se partageant l’exploitation des forêts, pour approvisionner les chantiers navals de Bougie, selon des modalités juridiques qui tiennent compte du finage, chaque arch avait sa ou ses propres spécialités. Les At Yenni travaillaient l’argent, les At Hicham excellaient dans celui des tapis et les Iflissen fabriquaient des sabres qui portaient leur nom. Les At Weghlis furent maîtres dans le travail du palmier nain (ddum, igezdhem). Les At Sliman, Iberchachen et les Imsisen d’Akbou exploitaient les mines. Les At Abbès qui furent les meilleurs fabricants d’armes à feu – dont un modèle  portait leur nom (lfuci aâbbas) -, et de burnous de très grande qualité (abernus n rrqiq).

Les At Mlikech, Awzellaguen, At Idel, Ifennayen, entre autres, constituaient le « grenier de la Kabylie ». Dans les vallées, on cultivait  légumes, fruits et agrumes alors que les montagnes fournissaient les figues et la précieuse huile d’olive ainsi que le miel aux mille vertus curatives.

Les Anciens racontaient que les marchés kabyles n’avaient pas leurs pareils. Ceux des grandes villes  étaient même fréquentés par des étrangers : des Arabes, des Tunisiens, des Marocains, des Maltais, des Espagnols et des Italiens. Un peu partout des comptoirs commerciaux étaient installés dans les vallées kabyles. De nombreuses caravanes marchandes parcouraient la fédération. Et les chameliers arabes sillonnaient la Kabylie pour échanger leurs céréales contre l’huile d’olive et d’autres produits locaux.

Il y avait peu d’industries qui échappaient au savoir-faire des Kabyles. La Kabylie a connu sans conteste un développement endogène qui  permet de dire que rien ne lui interdit aujourd’hui de renouer avec cette autonomie économique, linguistique et politique.

Charles André Julien « Les habitants sont riches et plus habiles dans divers arts et métiers qu’on ne l’est généralement ailleurs, en sorte que le commerce y est florissant. Les marchands de cette ville sont en relation avec ceux de l’Afrique occidentale ainsi qu’avec ceux du Sahara et de l’Orient ; on y entrepose beaucoup de marchandises de toute espèce. Autour de la ville sont des plaines cultivées où l’on recueille du blé, de l’orge et des fruits en abondance. On y construit de gros bâtiments, des navires et des galères, car les montagnes environnantes sont très boisées et produisent de la résine et du goudron d’excellente qualité […]. Les habitants se livrent à l’exploitation des mines de fer qui donnent de très bon minerai[1] ».

C’est ce développement économique qui a permis à la Kabylie d’avoir son propre Mode de Production.

Le Mode de Production Kabyle – MPK

La terre a dit à l’homme : « Fais attention à moi, je ferai attention à toi : chaque empan a son utilité » (yenna-yas wakal i wemdan : Hader-iyi ak hader-eγ : yal tardast deg’s nnfaє). (Pensée mythologique kabyle).

Construit sur un modèle philosophique qui plonge ses racines dans la mythologie berbère, le mode de production kabyle est avant tout égalitaire. Comme « la terre appartient aussi bien aux pauvres qu’aux riches »,  tout dans le système économique kabyle est pensé pour que « la part du pauvre » (azal igellil) soit préservée. Pour ce faire, les Anciens ont mis en place un système de redistribution économique qui ressemble fort au système social moderne en cours dans certains pays occidentaux du nord. Mieux encore, en Kabylie, il n’y avait pas de « laissés pour compte ». Veuves, orphelins, vieillards, mendiants, la société avait inscrit parmi ses codes de valeur l’obligation de porter assistance aux nécessiteux.

Les Kabyles appelaient leur mode de production ablalas. Ablalasablalas fait place à son équivalent féminin, tablalast. correspond en fait « au mode de production presque parfait où les biens et les richesses existent à profusion ». Quand il y a diminution de ces richesses  qui circulent dans tous les circuits économiques traditionnels,

Le mode de production agricole est appelé asedhref, mot qui signifie « faire le sillon ». Le travail de tissage est désigné d’un mot presque identique, qui relève de la même racine linguistique adhraf. Un « lien » mythologique existe entre les deux secteurs d’activité. « Ce que donne la terre ressemble à ce que donne la femme ». Le labourage, tayerza, est le travail par excellence, à cause de la relation sacrée qui lie l’homme à la terre.

L’arbre est appelé aleccac, ce qui a donné timelcac qui signifie arboriculture. L’élevage (tanekkart) était un travail dans lequel les Kabyles excellaient. Il fallait voir le soin que la famille apportait à tous ses animaux et notamment aux plus petits qui venaient de naître.

Quant à la vache, animal mythique et sacré, la place qu’elle tient dans les contes kabyles reflète l’importance de celle-ci aux yeux des Kabyles.

Selon les Anciens, l’aristocratie kabyle faisait également de l’élevage de chevaux. Ce qui explique l’importante cavalerie kabyle qui fit face aux Turcs au 15ème siècle et aux Français en 1830.

Dans la vallée de la Soummam, où les jardins sont immenses (tiqwbal/tibhirin), hommes et femmes sont obligés de travailler ensemble. Il n’est pas inutile de faire remarquer que le grand jardin a permis une meilleure mixité en Kabylie. Il existait une telle douceur de vivre dans la vallée de la Soummam que l’on ne  soupçonnait pas dans la montagne. Ses riches terres avaient favorisé la puissance des Archs du Djurdjura oriental. Les biens en circulation ont un prix, même dans une situation de troc. Ainsi sur les marchés (leswaq), la valeur des céréales fluctuaient davantage que celle de l’huile d’olive que tout un chacun possédait sans forcément avoir de la terre. La « rationalisation à la kabyle » consistait en la recherche d’un équilibre d’échange entre les différents produits de l’espace économique.

Le sol a toujours été depuis la plus haute Antiquité le facteur naturel le plus important, puisqu’il procure à l’Homme sa nourriture, et dans une large mesure, ses vêtements.

La conquête du  milieu est pourtant visible dans cette Kabylie  qui était sauvage et inhospitalière. L’action de l’homme a transformé à la fois le sol, sa dotation en eau et, à certains égards, la température ambiante. Comme partout ailleurs, l’action sur le sol a connu des progrès constants. L’action sur l’eau s’est exercée tantôt dans le sens de l’assèchement, tantôt dans celui de l’irrigation.

Dans le premier cas, les Kabyles ont remédié à l’excès d’eau grâce aux drainages. L’assèchement des marécages a permis, notamment pendant le séquestre des terres par les Français, d’accroître les maigres récoltes. Dans le second cas, les progrès de l’irrigation ont permis en certains endroits de la Kabylie d’utiliser une technique moderne comme le « dry farming » : récolte grâce à la retenue d’eau de pluie. Les grandes mares sont entourées d’arbres pour faire obstacle à l’évaporation.

Les Kabyles savaient également gérer les bonnes comme les mauvaises humeurs du vent qui refroidit l’atmosphère et brise végétations et plantes. Ils le combattaient avec plus ou moins de succès en édifiant des murettes et en plantant continuellement des arbres et des haies qui entouraient leurs champs.

Le succès de ce combat mené contre les vents violents et les tempêtes n’était pas du à de simples circonstances favorables. Les Anciens kabyles savaient qu’il résidait aussi dans le grand soin qu’ils apportaient à la protection de l’eau, de la végétation, l’arbre et des forêts grâce à l’agroforestation et aux nombreux travaux sylvicoles. L’arbre n’était pas seulement considéré comme un « vulgaire végétal », mais en véritable « ancêtre de l’homme ».

En économie, le facteur humain est de loin le plus important. Marx a même prétendu que le travail était la seule cause et la seule commune mesure de toutes les valeurs.

Avant d’écrire ce chapitre, je me suis bien souvent demandé qu’elle était la position des Anciens Kabyles face au problème de la quantité de travail qui commande à l’équilibre démographique, et celle de la productivité qui découle de leur système de rationalisation du travail. Pour avouer le fond de ma pensée, les Kabyles connaissaient-ils la loi de Malthus[2] ? Sans doute ! Car tout dans leur pensée et leur conduite allait à l’encontre de « cette théorie où l’homme n’a aucun droit à réclamer la plus petite portion de nourriture ». Je dirai donc qu’ils étaient plus proches de Vauban et de Colbert ou de Bodin qui avait écrit : « il n’y a force de richesse que d’hommes ».

En effet, comme  le montre aujourd’hui l’exemple japonais, allemand, chinois et indien,  les Kabyles pensaient que la richesse d’un pays dépend du nombre de ses habitants. Et les Anciens n’arrêtaient pas de s’étonner de la misère qui s’abat sur une Algérie forte de trente millions d’âmes ! Les Kabyles s’indignent donc que la loi de Malthus reste encore valable pour leur pays qui meurt sous le poids de ses richesses.

Mais, ce qui caractérisait davantage encore le MPK, ce n’est pas seulement l’invention d’un macrocosme vital pour la vie humaine en respectant (religieusement) l’environnement – un développement durable bien avant l’heure –  c’était aussi ce souci d’égalité qui interdisait le gaspillage et qui passait par le souci des Anciens de créer une sorte de « rente citoyenne » (essbil), ce que les économistes d’aujourd’hui appellent le BIG (basic Incom Grant).

Essbil ou le Basic Incom Grant

Le dicton ne va pas par quatre chemins : « il n’y a pas d’égalité là où le pauvre a faim » (wlac laεdil anda yelluz igellil). C’est à peu  de choses près le principe développé par Thomas Penn « Pas de liberté sans égalité : sans redistribution équitable des richesses ».

Chaque village kabyle possédait ainsi « sa maison des indigents » (axxam n ssbil), où les étrangers de passage passaient la nuit. Deux jours de cueillette d’olives, accordés aux plus démunis, étaient aussi appelés « jours communaux » (ussan n ssbil). Tout arbre qui pousse dans quelques endroits bien déterminés (milieu d’un cours d’eau, sur un tombeau, dans un cimetière) est désigné par le même nom « arbre à tout le monde » (aleccac n ssbil).

La responsabilité des biens collectifs n’échoit pas seulement aux pauvres. Il était fait obligation à tout un chacun de s’occuper du champ d’une veuve ou d’un handicapé : labourer leur terre, soigner et greffer leurs arbres, joindre leurs bêtes à son propre troupeau, vérifier l’état de leurs toitures juste avant les mauvais jours, étaient autant d’exemples dont « l’homme de bien » (argaz l_lεali) s’occupait de façon tout à fait naturelle. Et la qualité du travail ainsi fourni aux gens démunis devait être au moins égale, sinon supérieure, à celle que « l’homme de bien » et « la femme de bien » (tamettut l_lεali) prodiguaient à leur propre patrimoine.

Le nécessiteux disposait ainsi d’un ensemble de biens immeubles et meubles qui lui permettaient de vivre décemment sans dépendre continuellement de l’aumône quotidienne. Il bénéficiait des ressources nécessaires pour vivre ; une sorte de revenu d’existence ou de « dividende universel ».

Ce principe de « revenu inconditionnel » est appliqué depuis déjà presque un demi-siècle en Alaska. D’autres pays, tels que le Brésil, la Catalogne et le pays basque, pour ne citer que ceux-là, essaient de mettre en place, la « rente citoyenne » à partir de la venue  au monde de l’enfant.

L’idée part du principe qu’il y a des rentes (comme les rentes pétrolière et minière) qui doivent être partagées par les citoyens d’un pays dès leur naissance.

C’est ce « basic incom grant » que réclamaient, à juste titre, les Archs kabyles en demandant le partage équitable des revenus de la rente pétrolière algérienne. A qui profitent les richesses et les diverses rentes produites par les terres d’un pays ? L’idée soulève aujourd’hui maints débats qui remettent en cause le fonctionnement « économiciste » du système de production économique capitaliste.

Mais, une économie de partage n’est possible que dans un système basé sur le développement endogène.

Le développement endogène :

« Regarder évoluer son monde, tout en maîtrisant les inventions qu’il engendre. Le développement durable est impossible. Quand une clé ouvre toutes les portes, ce n’est pas une bonne clé. Il me paraît fondamental que les pays du sud se réapproprient leur identité ainsi que la connaissance de leurs problèmes. Le système de l’aide est une imposture. L’ancien ministre français et maire breton Kofi Yamgnane est aussi un authentique togolais. Il avait eu l’idée de créer dans sa petite ville un conseil des Anciens sur le modèle africain. Cela a été un grand succès. On s’est aperçu que nos vieux avaient des choses à dire et des idées que d’autres n’auraient pas eues. Une centaine de communes ont ensuite invité Kofi Yamgnane à les aider à monter la même chose chez eux » (Serge Latouche – professeur à Paris Sud).

Ce qu’il faut également mettre en exergue, la Kabylie devait son système de production économique également à ses institutions démocratiques au sens inscrit dans le dicton qui « Il n’y a pas de démocratie, là où le pauvre a faim » (wlac laεdil anda yelluz igellil).

CONCLUSION

En guise de conclusion, l’on peut se poser juste des questions tsoutes simples qui ont court chez les petites gens du monde entier :

1 – « Pourquoi dans un monde si riche, un milliard d’individus ne mangent pas à leur faim ? »

2 – Pourquoi un enfant meurt toutes les secondes faute de soins, d’eau et de nourriture ?

3 – Pourquoi des pays « riches » du Tiers Monde ou du Sud – le cas de l’Algérie est là pour nous tenir éveillés – sombrent de plus en plus dans un environnement pollué où les fleuves et les rivières ainsi les rares bois et forêts deviennent de véritables décharges publiques ? Pourquoi malgré ses réserves en millions de pétro-dollars n’arrive-t-elle pas à donner une vie « décente » à ses citoyens ? Pourquoi la jeunesse algérienne ne rêve-t-elle que d’une chose : quitter l’Algérie ! … Et puis qu’adviendra-t-il des Algériens le jour où les puits de pétrole seront asséchés ??

Nous constatons donc qu’un pays peut également mourir de ses richesses … si elles ne sont pas équitablement distribuées : dépensées dans le cadre d’investissements porteurs  qui peuvent permettre un développement endogène harmonieux : dans lequel chaque Algérienne et chaque Algérien verrait son intérêt à travers celui de son pays. Pour ce faire, il faut que les décideurs politiques aspirent à voir l’Algérie s’aligner au rang des grandes nations de ce monde. Comme disaient les Anciens Kabyles : »Un pays digne de ce nom est d’abord celui qui s’inquiète du devenir de ces citoyens »  (tamurt wi aâziz yisem, ttinna ihudren arraw-is).

Beaucoup de petites questions – si elles venaient à recevoir une réponse adéquate – mettraient fin à beaucoup de malheurs sur cette terre qui ne demandent qu’à nourrir tous ses enfants !


[1] Ch.-A. Julien, Histoire de l’Afrique du Nord des origines à 1830, 1994, p. 451.

[2] La loi malthusienne est basée sur le rapport dynamique entre l’accroissement de la population et l’accroissement des subsistances.

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