URAWEN N YENNAYER 2011 iy Imaziγen anda ma llan !
AY IMAZIGHEN TADUKLI !
MA WLAC LMUT AΓ TAWI !
Yennayer Amazigh
ou l’autre façon de voir le monde
« Qui multiplierait les fêtes pour qu’on continue de vivre unis ! » (a-wi sigwtent laâwacer ; i-wakken anezg a-nєacer !)
(Dicton extrait d’un chant sacré de Yennayer : « Jours divins » Laâwacer)
Jour de fête, Yennayer est chanté par les Anciens comme un jour sacré et divin.
En voici un extrait de ce chant :
Yella yiwen wass di ddunnit
Yella yiwen wass di ddunnit
Yekker Ugellid Ameqqwran
Tlam yerra-t ttisrit (ttasebhit)
Deg’genwan izraâ itran
Ikkes kra yellan diri-t
Aludh yura-d s waman
Alud yura-d s waman
A Baba Igenwan !
Yennayer est une fête divine. Dans la mythologie kabyle, c’est aussi un personnage très important. Il est singulier à plus d’un trait, car il est à fois masculin et féminin : on parle aussi de « Mère Yennayer » (Yemma Yennayer). La femme kabyle voulait ainsi marquer de son empreinte cette grande fête en se l’appropriant au même titre que toutes les autres fêtes. Car, ce n’est rien de le dire, mais la fête en Kabylie, passe d’abord par la femme. C’est elle qui organise et c’est autour d’elle que tournent toutes les manifestations ; même quand les choses ne tournaient pas toujours à l’avantage de certaines : celles qui s’étaient mal conduites et dont les enfants révélaient les défauts et les méfaits à travers le carnaval de Yennayer.
Selon ma mère, ce fut la même période que les poétesses kabyles mettaient à profit pour investir l’Assemblée des hommes et dire à ces derniers (en s’attaquant nommément à certains) les quatre vérités. J’ai pu ainsi recueillir quelques poèmes de Tawes de Ijaâd (ce n’est pas ma mère, c’est son homonyme) et Djouhra Helloufa qui avaient marqué notre village par leur poésie cinglante et anti-machiste ! Chose paradoxale (voire extraordinaire), les hommes en étaient friands ! Selon ma mère, c’était le Mezwer[1] – chef du village d’Ibouziden – qui les invitait à dire leurs poèmes en pleine Assemblée des hommes. Yennayer était donc une fête propice à la vérification des principes démocratiques dans la cité kabyle. On le retrouve à travers certaines expressions et dictons : « Celui qui craint Yennayer, il a quelque chose à se reprocher ! » (Win yugaden Yennayer yella kra i-gessexser) ; « Celui qui prend garde à ce qu’il fait, il n’a pas peur de Yennayer » (Wi’ddan s lehder, ur ittaggwad Yennayer !) Plus explicite est l’expression suivante : « Yennayer n’aime pas les conflits ! » (Amdegger, ur t-ihemmel Yennayer !)
Les sept jours de Yennayer étaient donc propices à la recherche d’une vie décente où les gens devaient vivre en bonne intelligence et dans l’aide et respect mutuels. Ce sont des jours où les Kabyles confortaient leurs liens sociaux. Sept jours où les joutes oratoires, les contes, les mythes et les chants sacrés et profanes atteignaient un degré qu’il est aujourd’hui difficile d’imaginer et de soupçonner.
J’ai ainsi recueilli près d’une centaine de récits (sans oublier une dizaine d’énigmes[2]), de poèmes et de chants sur cette fête. Ma mère disait : « Quand j’étais petite fille, mon plus grand bonheur, c’était quand ma mère allumait les 7 lampes à huile aux sept coins de la maison. Elle en prenait une et elle chantait en la dirigeant dans toutes les directions en chantant : « Soyez heureux ô mes enfants chéris ! Soyez heureux ô mes bêtes chéries ! Soyez heureux ô anges gardiens de la maison ! Soyez heureux ô gens de mon village ! Soyez heureux terre, rivière, arbres et montagnes ! Sois heureux ô toi le chat innocent qui somnole derrière le kanoune !… » Nous rions beaucoup car elle terminait toujours par ton grand-père en nous regardant du coin de l’œil et d’un air malicieux : « Sois heureux ô Ahmed Ali ou Yidir des Ijaâd Ibouziden ! » Ton grand-père répondait : « Evidemment, je passe même après les bêtes et les gens du village ! » Ma mère : « Le premier jour de Yennayer correspondait aussi à la « Journée des femmes » (Ass n tlawin) ou « le jour de l’Assemblée des femmes » (Ass n Wegraw n tlawin). Ce jour-là, les femmes du village circulaient dans les rues en échangeant leurs galettes, leurs crêpes et leurs beignets. Quand ma mère préparait ses crêpes, elle rajoutait toujours un peu de lait et de miel dans la pate. Tout le monde disait : « Les beignets de Laâldja des Ijaâd sont aussi bons que du miel ! »
Pour revenir à « Mère Yennayer », ma grand-mère disait qu’une femme qui s’est distinguée par son aura et sa sagesse portait le titre de Yemma Yennayer.
Yemma Yennayer est fêtée au cours d’un rituel sacré qui se passait selon les cas – sans doute collé aux événements sociaux de chaque cité kabyle – soit le premier jour de Yennayer (Ixf n Yennayer) ou le septième jour (Ccebaâ n Yennayer). Les femmes entouraient celle qui était ainsi l’élue (Yemma Yennayer) qui faisait la morte par terre. Et elles chantaient jusqu’à ce que Yemma Yennayer soit ressuscitée ! Alors, elle se relevait et embrassait chacune des femmes présentes qui faisaient partie de cette noble assemblée en disant : « Par la protection de Yennayer et le grain qui germe et l’étoile qui se voit le jour !… » (Aheqq ccbak n Yennayer d-uâqqa ad yekker d-itri yettbanen deg’wzal… !)
Selon ma mère et les anciens interrogés, Yennayer est une fête divine à laquelle les Kabyles pensaient toute l’année… C’est une fête des lumières (Laâwacer n tafat). Les anciens Kabyles l’appelaient aussi « Les jours divins des temps des lumières[3] » (Laâwacer n timcuhal). Beaucoup de manifestations entouraient ce mois divin qui est appelé dans notre mythologie « Le Souverain des mois » (Agellid n wagguren). J’ai déjà raconté de façon dépouillée le mythe de Yennayer (Izri n Yennayer). C’est donc une fête aussi de pardon où chacun essayait de rapprocher de son prochain, d’où l’échange de nourriture entre les gens du village et surtout les échanges verbaux à travers les nombreuses joutes oratoires (Izlan) qui étaient de véritables séances de psychanalyse[4].
Je ne reviendrai pas sur le carnaval de Yennayer (Amγar uceqquf naγ Buâfif), un récit qui est à la base de toutes les versions du conte-mythe (ou du mythe désacralisé) « Vava Inouva[5] ». J’ai rapporté une version que nous devons à mon père et que ma mère connaissait très bien aussi, puisque c’est grâce à un fait divers qui s’était passé dans mon village que j’ai fini par apprendre ce mythe désacralisé dont j’ai rapporté une version dans le dernier livre « Les chasseurs de lumières » (Iseggaden n tafat) avec pour titre « Vava Ynouva et Ghrova » (Baba Ynuba d Γruba)
Parmi tous les récits[6] que j’ai recueillies, il y a près de 40 ans auprès de mes parents et des Anciens de mon village et de mon Arch (Awzellaguen), je pense notamment à deux qui sont très symboliques par ces temps qui courent où le vent de la démocratie semble souffler sur notre chère Afrique du Nord[7]. Le récit le plus singulier est sans doute celui que les Anciens ont appelé : « Le mythe de l’Aheggan[8] » (izri Uheggan), un récit sur fond d’éléments anciens mais qui reste d’une modernité surprenante, sur la condition de l’esclave et le rejet de l’esclavage ! Quelle relation avec Yennayer ? Tous les récits convergent vers une idée centrale : la recherche de la lumière, c’est-à-dire d’une société décente où chacun dispose des mêmes droits que son prochain.
Comme je ne peux pas donner tous les récits, je vais vous raconter l’histoire mythologique qui parle d’un enfant orphelin qui souhaitait apprendre les choses du temps, ou littéralement « La chose du calendrier » (taγawsa n wemgan). Amagan étant le calendrier amazigh de notre très chère et douce Kabylie (Tamurt n Iqbayliyen tazenfant), ou la fédération kabyle (Tamawya) comme disaient les anciens Kabyles.
Selon le grand amusnaw kabyle de mon village Lhadj Mohand Qasi At Bujemâa des Ibouziden, le calendrier était désigné aussi d’un autre nom : Iswi. A travers la racine de Amagan (GN), j’ai retrouvé quelques repères linguistiques comme « le ciel » (igenni), « La saison » (tagnuct), « Le monde physique » (Tignewt/tignaw), mais je n’avais rien retrouvé de semblable dans Iswi. On retrouve la racine SW, qui donne « boire », « irriguer », « avoir de la valeur », « équilibrer », etc.
Je m’étais donc risqué à poser la question suivante à Dda Lhadj Mohand Qasi : « Pouvez-vous me dire pourquoi les anciens Kabyles désignaient aussi leur calendrier par ce nom : Iswi ? »
Voici la réponse de Dda Lhadj Mohand Qasi : « Nous l’appelons Iswi, mon fils, c’est parce qu’il irrigue les jours et fait les rigoles du temps d’une façon équilibrée qui nous permet de vivre au mieux avec la terre et la nature qui nous entourent[9] » (yessway ussan, ittgay tiregwa n wakud bac a-nettidir akken iwata lhal d wakal yakw d tarwest i daγ d-izzin).
Ce calendrier agricole et mythologique kabyle a permis donc d’innombrables récits sacrés et profanes de la part de nos aïeux. J’ai déjà fourni dans le livre « Les chasseurs de lumière » (Iseggaden n tafat), un récit que l’on raconte pendant les fêtes de Yennayer qui duraient sept jours (Ccebεa n Yennayer) : « Le poète et l’hiver » (Amsefru t-tegrest). Dans la Kabylie du Guergour[10] où l’on parle un kabyle très ancien qui tient du libyque, les gens connaissent aussi ce récit qu’ils appellent « Le purificateur du temps et l’hiver » (Amseffay n wkud ttegrest).
Je vais donc vous raconter l’histoire – un récit à travers lequel mon père m’avait appris le calendrier kabyle – de cet enfant orphelin qui cherchait le savoir. Avant de vous révéler un autre poème sur « Yennayer et les temps incertains » que chantaient les enfants et surtout les adultes avec les tout petits enfants auxquels s’adressent généralement les comptines.
LE BOEUF ET L’ENFANT
Ceci est un mythe… Ecoutez et soyez heureux !
Le bœuf a dit à l’enfant : « Donne-moi un peu d’herbe fraîche, je te ferai aussi solide que ma corne ».
L’enfant a dit au bœuf : « Janvier s’en va, c’est février qui regarde, ô bœuf ! »
Le bœuf répondit : « Que dit donc la rivière, enfant ? »
L’enfant dit : « Qu’elle est encore bien profonde et ses eaux peuvent t’emporter, ô bœuf ! »
Le bœuf répondit : « Que nous disent donc les vieilles[11], enfant ? »
L’enfant dit : « Que c’est mars qui revient si dur, ô bœuf ! »
Le bœuf répondit : « Que dit donc l’Aheggan, enfant ? »
L’enfant dit : « Que son frère c’est bien Nnisan, ô bœuf ! »
Le bœuf répondit : « Que dit donc Nnisan, enfant ? »
L’enfant dit : « Voici venir avril des esclaves, ô bœuf ! ».
Le bœuf dit encore : « Et les rouges qu’ont-ils dit, enfant ? »
L’enfant répondit : « Que c’est mai le doux qui arrive, ô bœuf ! »
Le bœuf dit encore : « Qu’ont-ils dit les secs, enfant ? »
L’enfant répondit : « Que c’est l’eau qu’ils cherchent en vain, ô bœuf ! »
Le bœuf dit : « Qu’ont-elles dit les eaux dans le faitout, enfant ? »
L’enfant répondit : « Que ce sont ceux qu’elles ont élevés qui les brûlent en plein juin de bois cassé[12], ô bœuf ! »
Le bœuf demanda encore : « Que dit donc le mois de juin, enfant ? »
L’enfant répondit : « Que lui et juillet sont des jumeaux, ô bœuf ! »
Le bœuf dit encore : « Que dit donc juillet, enfant ? »
L’enfant dit : « Qu’en août mûrissent les figues sucrées, ô bœuf ! »
Le bœuf dit : « Que disent donc les figues molles au bœuf, enfant ? »
L’enfant répondit : « Quand nous serons terminées, tu retourneras au joug, ô bœuf ! »
Le bœuf dit : « De là-bas, octobre regarde ; que dit donc octobre, enfant ? »
L’enfant répondit : « Il dit : voici venir les préparatifs des labours et
Novembre est leur compagnon, ô bœuf !
Le bœuf dit : « Que dit donc novembre, enfant ? »
L’enfant répondit : « Il dit : te voici en plein jours froids ; c’est bien l’hiver qui s’insinue en silence, ô bœuf ! »
Le bœuf dit encore : « Tu es donc bien le fils d’une Kabyle, ô enfant !? »
L’enfant répondit au bœuf : « Depuis toujours : c’est de sa rosée que nous avions pris racine, ô bœuf qui tient la terre sur corne ! »
C’est un mythe, soyez heureux !
Je l’ai dit la nuit, la lumière va le démêler
Je l’ai conté au jeune noble, la rocher a ri et pleuré
Je l’ai narré au clair de lune, le vent l’a emporté !
La protection du mythe est pareille à celle du lion[13].
Ce récit donc un exemple de comptine souforme de « mythe-poème » (Izri usefru) qui permet aux enfants d’apprendre le calendrier mythologique et agricole kabyle. Dés leur très jeune âge, comme sans doute dans tous les milieux traditionnels, les enfants sont invités de mille et une façons à participer à la connaissance de leur environnement, afin, les années passants, de mieux le maîtriser. Enfin, je veux dire de mieux le connaître. Car dans la société ancienne kabyle – comme d’ailleurs chez tous les peuples premiers, il n’y a pas d’opposition entre l’homme et la nature (comme on le voit dans la culture dite occidentale). Dans la société traditionnelle kabyle, l’homme respecte la terre et la nature et lui demande pardon à chaque fois qu’il porte atteinte à son intégrité physique !
Pour ce faire, les parents mettent souvent en scène les enfants comme acteurs principaux de leur mythologie. C’est pour cela que les enfants assistaient leurs parents dans tous les travaux et dans la mesure de leur force.
Il en ainsi lorsque enfant, mon père me demandait d’aller remplir le sac de céréales qu’il portait sur l’épaule avant de commencer les semaisons. Avant cela, il commençait par les labours. Avant de commencer à labourer à l’aide des bœufs, je l’entendais toujours dire à la terre la prière suivante : « Pardonne-moi de te déranger ainsi, c’est pour mettre le grain en toi et pour nourrir mes enfants et donner sa part au pauvre ! Terre, fais que mes efforts et ceux de mes bœufs ne soient pas vains ; Donne-nous une bonne récolte, que Yennayer te soit doux par la puissance du Souverain Suprême ! »
Enfin, pour terminer, car il faudrait plusieurs ouvrages pour en terminer avec Yennayer, je dédie à toutes mes sœurs et mes frères kabyles et Imazighen ce poème de Yennayer que les mères et les grands-mères kabyles chantaient. Je vous le chanterai bientôt en vous donnant d’autres récits et d’autres choses encore sur cette fête sacrée léguée par nos ancêtres, les Imazighen.
Les textes en kabyles et les traductions complètes seront données dans un ouvrage à paraître : « Mythes et pensées sur les anciens Kabyles ».
Le temps incertain et Yennayer
Ô temps incertain, Viens que je te dise
Je ne sais comment te prendre
Je ne sais comment te prendre
Lève-toi et va avec Yennayer
Accroche-toi au vent de décembre
Accroche-toi au vent de décembre
Ô temps incertain, Viens que je te dise
Le ciel n’a pas de racines
Le ciel n’a pas de racines
Va, accompagne Yennayer
Sinon, laisse-toi emporté par les rivières
Sinon, laisse-toi emporté par les rivières.
Ô temps incertain, Viens que je te dise
Celles d’avant et celles de maintenant
Celles d’avant et celles de maintenant
Tu ferais mieux de partir avec Yennayer
Pour fouiller tous les pays
Pour fouiller tous les pays.
Ô temps incertain, Viens que je te dise
Le nœud que tu as fait est dur
Le nœud que tu as fait est dur
Même Yennayer ne peut le défaire
Vains sont nos recherches et nos efforts
Vains sont nos recherches et nos efforts.
Ô temps incertain, Viens que je te dise
Quel plat qui te sert d’assiette
Quel plat qui te sert d’assiette
Il est à l’envers comme Yennayer
Même le sanglier est passé dessus
Même le sanglier est passé dessus.
Ô temps incertain, Viens que je te dise
Ton amertume est semblable à l’ail
Ton amertume est semblable à l’ail
Même si tu es amer comme Yennayer
Enseigne-nous le bonheur de vivre
Enseigne-nous le bonheur de vivre.
Voici quelques paroles de ma mère à propos de Yennayer : “Sans Yennayer, le bonheur demeure incomplet, car c’est lui qui permet à toute l’année d’avoir son équilibre. Que peut une terre qui n’a pas de réserves d’eau : elle est appelée à souffrir de soif et de sècheresse avant de mourir et de voir mourir les siens”. L’eau c’est la vie. C’est pour cela que le Souverain Suprême a créé la première femme d’une perle de rosée. C’est pour ça que nos ancêtres disaient : “la rosée, c’est la sueur de Yennayer”.” (mebla yennayer, wlac lehcaca di ddunnit ; imi d netta id yettaken i wseggwas arkad-is. D-acu i-wi yezmer waka ma yella ur yesâi lufer d lxezna g-waman: iteddu ar lmerta n ffad d-uhadhum d-uγurar weqbel ad yemmet wad iwali amek temmaten yidma-s. Aman t-tudert. Af-faya id-yejna Ugellid Ameqqwran tamettut tamezwarut si tiqit n nnda. Af-faya iqqaren Imezwura nneγ : nnda t-tidi n Yennayer.)
Que la lumière de Yennayer soit sur tous les Imazighen !
[1] « Lamine » dans le Djurdjura occidental (At Wadda), Amghar et Ameqqwran dans les confédérations du Guergour et de l’Achtoub (At Oufella).
[2] Qui seront dans le prochain ouvrage sur les énigmes et les sagesses kabyles.
[3] D’où le choix de ces récits dans mon dernier ouvrage « Les chasseurs des lumière » (Iseggaden n tafat).
[4] Y. Allioui, Enigmes et joutes oratoires de Kabylie, L’Harmattan, 2005.
[5] Chanté par Idir sur un poème de Ben Mohammed. C’est la chanson kabyle la plus connue dans le monde.
[6] *Certains sont encore d’un grand mystère pour moi, notamment celui qui porte le titre « Le mythe du Pharaon » (Izri n Ferûn) qui a donné un nom à une mare dans le fleuve Soummam : « La mare du Pharaon » (Tamda f_Ferûn). Voir l’article « La Soummam, un paradis perdu ? »
[7] J’ai écouté Malek Chebel parler des Tunisiens anciens qui ont combattu Rome et Carthage. Il n’a pas osé dire que ces anciens Tunisiens étaient des Berbères, des Imazighens ! Les mots Berbères/Amazigh font peur bien plus que les dictatures arabes ! Car ils remettent en cause l’ordre géopolitique mondial
dont lequel se complaisent les puissances occidentales et arabes.
[8] On dit aussi « Aheggam /iheggamen» qui recouvre deux périodes du calendrier mythologique :
–« les mauvais jours des hommes libres » (iheggamen ihrriyen) durent sept jours du 25 au 31 meγres (07 au 13 avril grégorien). Cette période de mauvais temps où le froid et le vent conjuguent leurs efforts s’étend sur une quinzaine de jours. Elle s’appelle aussi « l’agonie des hommes libres »(tamettant ihurriyen). « les mauvais jours de l’esclave ou l’agonie des esclaves » (Iheggamen g-wakli naγ tamettant g-gwaklan) sont les sept jours qui suivent « l’agonie des hommes libres » : du 14 au 20 avril (01 ar 07 ibrir).
[9] Dda Mohand Qasi a ainsi donné une description plus affinée du calendrier agricole kabyle. Une description qui rejoint sur beaucoup de points celle que j’avais apprise de mon père.
[10] Je rappelle que Guergour est le même mot que Djerdjer, qui signifie « La montagne des montagnes ».
[11] Le calendrier mythologique et les périodes de ce calendrier seront donnés un jour prochain.
[12] Apologue de l’eau. cf. Y. Allioui, Sagesses de l’olivier, L’Harmattan, 2009.
[13] Sur le mystère qui entoure cette formule mythologique et sacrée, cf. Les chasseurs de lumière.
Yennayar (annayer) est andalous et non pas kabyle. Pour connaitre les origines de cet evenement, lire la page 155 de ce livre :
http://mee.la/872677
By: M'hand on janvier 13, 2013
at 9:44
Azul a Mhand !
Urawen n Yennayer 2963 !
Teqqar setti : « Yennayer am Rebbi : i medden merra ! » Ma tufidh yiwet n temghart di Andalusia ara-k d-yinin akka, ihi ad ak inigh am setti : »Yennayer am Rebbi : i medden merra ! »
Ma yella ur tufidh ara tamghart di Spanya ara-k d-yini ayen tenna setti ; a-nefhem belli Yennayer d laâwacer izuzren Imazighen akkin i tmurt-nsen : Tamazgha.
Ulaqrar ttafat, i-mi ghur-negh : Yennayer d laâwacer n tafat.
Urawen n Yennayer amaynut 2963 !
Ar tufat, lehna tafat !
YA
By: youcefallioui on janvier 13, 2013
at 4:28