FETE DE YENNAYER A ROUEN
AVEC TAFSUT-NORMANDIE
Le 04 yennayer 2960 – 16 janvier 2010
- Tafsut-Normandie – Un Printemps en hiver !
Mythe des gens heureux :
L’étranger de passage a dit au sage : « Le ciel était sombre et les étoiles absentes… Pourtant je les avais entendus rire et chanter… alors, je m’étais demandé : « Que chantent-ils et pourquoi ? »
Le sage lui a répondu : « S’ils avaient ri et chanté, c’est qu’ils étaient heureux… Le même souffle de Dieu les avait unis dans la lumière de la nuit. »
Une lumière dans la nuit… avec Tafsut-Normandie :
En me rendant de nouveau à Rouen sur invitation de Micheline Khouas et de Michel Molinier, je savais que je serai toujours bien accueilli. J’ai déjà été invité par eux lors du festival du livre de la jeunesse organisé par la ville de Rouen en 2009. Que dire ? Ce qui m’a d’emblée frappé, c’est la gentillesse et le respect dont m’avaient entouré Micheline et Michel ainsi que tous les membres de l’Association « Tafsut-Normandie ». J’ai vécu avec eux et les Kabyles de Rouen une fête de Yennayer que je qualifierai de « digne de ce nom ». J’ai y vu de la fraternité conjuguée avec professionnalisme et don de soi ! J’y ai vu de la simplicité et de la tendresse à vous faire venir les larmes aux yeux. J’y ai vu un sérieux et une rigueur qui n’osaient pas dire leur nom : tout se passait simplement comme « si de rien n’était », alors que tout y était (et fait) avec cette sobriété et cette sérénité qui nous manquent dans la vie de tous les jours. Chacun était proche de chacun et tous avaient le coeur à donner à Yennayer cette solennité qui ne pouvait se départir de la sagesse et de la fraternité. Enfants, adolescents, hommes et femmes, j’ai vu la lumière de Yennayer briller en chacun d’eux. Je m’étais senti bien, en famille… je m’étais senti transporté… très loin là-bas dans nos montagnes de Kabylie.
Au moment d’intervenir sur Yennayer, je voulais faire « sérieux » en lisant mon papier de façon monocorde et distante (« comme tout universitaire qui se respecte ») : je n’ai pas pu ! La salle était pleine de gens attentifs dont les regards, chargés d’amitiés, étaient rivés sur moi. J’ai dû laisser parler mon coeur et laisser chanter mon esprit tant je me sentais bien entouré… entouré des miens ! Je n’étais plus un « conférencier » comme tous les autres : j’étais parmi les miens qui étaient de tous âges : de 3 ans à 77 ans. J’étais dans ma famille kabyle élargie de Rouen. En vérité, une très belle famille unie par le respect, le savoir, la culture et la sagesse.
Il avait plu toute la journée et il avait fait froid… mais entouré avec tant d’égards et de fraternité, j’ai eu rarement si chaud au coeur ! C’est vous dire qu’à Rouen, grâce à Tafsut-Normandie, bien que nous soyons en hiver, je me suis senti au printemps ! Un printemps plein de fleurs (ce n’est pas une hyperbole gratuite : il y avait vraiment des fleurs sur les tables !) Un printemps où des mets succulents – préparés par Micheline Khouas et les nombreux membres de l’Association – nous attendaient, après ma conférence, pour leur faire honneur. Y’en avait-il seulement sept plats, comme le « souhaite » la fête de Yennayer ? Les tables étaient également jonchées d’innombrables gâteaux. Et les amateurs de fruits – comme moi – n’étaient pas non plus oubliés ! Il y avait de tout et à profusion ! Il y en avait bien plus que nous ne pouvions manger ! Yennayer devait se sentir bien fier d’avoir été fêté de manière aussi grandiose ! C’est si peu dire que les Kabyles de Rouen étaient heureux ce soir-là ! C’est si peur dire que j’avais le coeur et la tête en fête ! La lumière de Yennayer brillait sur tous !
Lorsque j’ai demandé un peu de nourriture, avant d’entonner le chant sacré de Yennayer, j’ai oublié l’espace d’un instant que j’étais à Rouen. Je me suis senti revivre Yennayer de mon enfance… Yennayer d’Ibouzidène, mon village natal niché dans la montagne kabyle, sur les hauteurs de la Vallée de la Soummam… et l’émotion m’avait noué la gorge au point de chanter faux ! Mais l’assistance m’écoutait dans un silence religieux… Religieux ? Oui, c’est bien le mot, mais avec le sens que les anciens Kabyles lui avaient donné « être heureux et unis avec les siens » (laâwacher). Après une chorale – où Idir fut à l’honneur avec notamment « Vava Ynuva » et « Sendu » -, nous avions aussi chanté cette fête religieuse kabyle (d’aucuns diront « fête païenne ») venue de la nuit des temps, de façon fraternelle et ouverte sur tous… car nous étions de tous les horizons culturels et de toutes les confessions. Comme toutes les fêtes berbères, Yennayer a ceci de particulier : les anciens Kabyles l’ont pourvu d’une profonde spiritualité en dehors de toute religiosité exclusive. Les Anciens disaient : « Chaque pays à ses visages, mais Dieu est partout le même » (Yal tamurt s wudmawen-is, ma d Rebbi yiwen i-gellan).
Après mon propos et un échange fructueux avec la nombreuse assistance de la salle, il y a eu la séance de dédicace. Différents ouvrages ont été mis à la disposition des participants par Micheline Khouas et Michel Molinier. Séance pendant laquelle chacun et chacune me disaient avec gentillesse et un grand sourire – que la fête est belle et qu’ils ont « appris des choses » grâce à moi… (S’ils savaient tout ce que j’ai appris d’eux ce soir-là !) Certains demandaient une précision sur le contenu de l’ouvrage qu’ils avaient choisi, d’autres sur le titre ou simplement sur un mot qui avait attiré leur attention… Que dire aussi de ces jeunes qui, l’espace de cette dédicace, me souhaitaient un « Aseggwas Ameggaz » avec un grand sourire timide et une petite flamme dans leurs beaux yeux rieurs ? Yennayer, c’est aussi et surtout la fête des enfants. Comme disaient les anciens Kabyles : « Le bourgeon de la vie, ce sont les enfants » (ajeggig n tudert, d-arrac).
On voudrait que toutes les Associations berbères vivent et transmettent notre langue et notre la culture avec le même respect, la même fraternité, la même foi et le même coeur !
Merci à Tafsut-Normandie et à tous ses membres qui permettent que la langue et la culture berbères de Kabylie continuent de vivre d’un éclat de printemps même en hiver !
Urawen n Yennayer – Voeux de Yennayer
Urawen n Yennayer 2960 i Ymaziγen anda ma llan.
A – Heureux qui célèbre Yennayer !
Heureux qui célèbre Yennayer
Pour que la vie soit douce sur terre
Chaque chose aura son charme
Chaque tourment deviendra paix
Chaque rivière coulera
La terre sera irriguée.
Heureux qui célèbre Yennayer
La paix veillera sur chaque maison
Le fruit est protégé par la feuille
Comme les frères protègent l’union
Une bonne récolte éclora les champs
La sagesse occupera les cœurs.
Heureux qui célèbre Yennayer
Chaque être aura sa lumière
Chaque oiseau pourra voler
Dans un pays où le droit d’asile est sacré
Où la vie est faite de bonheur et de paix
Tel est le message de nos Ancêtres.
A – A-wi budden yennayer !
A-wi budden yennayer
I-wakken a-ttelhu ddunnit
Kra yellan ad yesεu sser
Ccedda a-ttuγal t-talwit
Yal iγzer ad yessenser
Akal ad yerwu tissit.
A-wi budden yennayer
Lehna a-tress g-exxamen
Aεeqqa ihudr-it yifer
Tagmatt tedda d watmaten
Lγella a-ttefsu iger
Tamusni a-ttezdeε ulawen.
A-wi budden yennayer
Tafat i medden merra
Yal afrux ad yefferfer
Di tmurt i tdel laεnaya
Tudert a-tebnu f liser
Akken nnan Imezwura.
(Ccna aqdim n Yennayer – sγur Yemma Tawes Ouchivane Allioui).
Yennayer était la fête de la lumière
(laâwacer n tafat)
Yennayer fut l’une des plus grandes fêtes berbères. C’était une fête divine et de la lumière. Selon nos croyances ancestrales, c’est pendant Yennayer que le Souverain Suprême (Agellid Ameqqwran) transforma les ténèbres en lumière… Laânaya g-izri d-izem !
Le premier jour de l’an berbère – de Yennayer – correspond à ce qui est appelé dans le calendrier solaire berbère de Kabylie le « premier jour des froids blancs » (yiwen g-semmadhen imellalen). Les froids blancs durent 20 jours : 01 au 20 yennayer (du 12 janvier au 01 février ou du 14 au 3 février).
Yennayer avait dit aux Anciens Kabyles : « De mon début jusqu’à la « séparation » (21-23 yennayer), je vous ferai voir de toutes les couleurs, mais comme vous êtes parmi les peuples premiers, je vous apporterai bonheur et bonnes récoltes ! » (seg-semmaden a lεezla[1] a-wen serwugh imerγan ! D-acu kan, mi tellam seg’Mezwura, awen-d awiγ lehcaca, a-wen-d rnuγ ssaba d lγella !)
Selon ma grand-mère Ferroudja Tayedjert, ce fut une jeune fille sagace qui avait promis d’offrir à Yennayer des crêpes dès le matin de son premier jour et un bon souper pour le soir s’il se montrait plus conciliant avec les pauvres montagnards Kabyles ! Yennayer lui répondit : « J’accepte avec une offrande choisie, les ustensiles pleins de nourriture, les crêpes et le couscous sans oublier la part de l’absent[2] » (ttmadiγ s-usfel meqqwren, t-taccart l_lehwal, t-teγrifin d seksu, d umudd g_gwin inagen).
Pendant Yennayer, fête des lumières et de pardon et jour divin, chacun doit veiller à soigner sa conduite : s’abstenir de prononcer des mots qui fâchent et d’avoir de mauvaises pensées qui offenseraient le Génie-Gardien de la maison. Chacun doit demander pardon à chacun. Plus exactement, « pendant les jours divins, chacun doit tisser du lien et se rapprocher des siens ! » (Di laεwacer, yal yiwen ad iεacer !)
Comme la fête de Yennayer durait 7 jours, la journée où la neige « liait » la fédération kabyle (Tamawya) : quand les montagnes des At Wadda (Archs du Djurdjura occidental) et les montagnes des At Oufella (Archs du Djurdjura oriental, vallée de la Soummam, les montagnes des Portes (Tiggura At Abbes), des Babors et du Guergour) étaient liées par la neige : on sacrifiait un mouton.
Comme je l’ai déjà dit, Yennayer est aussi la fête de la lumière. Par « lumière », les Kabylies désignent le bonheur, la joie de vivre, la sagesse, la droiture, le savoir, mais aussi et surtout la démocratie.
Juste avant le souper de Yennayer, la mère kabyle parcourait avec une lampe tous les coins de la maison pour souhaiter le bonheur à sa maison et à tous les membres de la famille. Il était d’usage qu’elle commence par les parents. Elle tendait la lampe dans la direction de chaque membre de la famille en formulant des souhaits de joie. Elle terminait par formuler les mêmes souhaits à l’égard des animaux domestiques :
« Soyez heureux mon père et ma mère ! Soyez heureux mon mari ! Soyez heureux mes enfants ! Soyez heureux anges gardiens de la maison ! Sois heureux, ô chat de la maison ! Sois heureux ô chien de la maison ! Soyez heureux bœufs !Sois heureux ô mulet ! Sois heureux ô l’âne ! Soyez heureuses ô brebis ! Soyez heureuses, ô chèvres, etc. La mère kabyle ouvrait ensuite la porte, en prenant garde à ce que la flamme ne s’éteigne pas, pour souhaiter « la lumière du bonheur » à la nature (tarwest).
Tarwest désigne l’environnement et la nature chez les anciens Kabyles. Dans la pensée des Imazighen, Tarwest signifie aussi interdépendance entre tous les êtres vivants sur terre : du plus petit insecte jusqu’à l’homme. En vertu de cette interdépendance entre tous les êtres vivants sur la terre, la mère kabyle sortait sur le pas de la porte pour souhaiter également la bonne année, « une année de lumière », à tous les êtres vivants sur terre qui peuplent la nature (tarwest) : tous les animaux sauvages et les oiseaux, sans oublier les insectes qui participent au bien-être de la mère-terre.
La mythologie kabyle dit aussi : « Le jour où il ne neigera plus, où il n’y aura plus de neige, la terre sèchera comme un vieillard. Ses os craqueront et elle mourra. Quand la neige tombe, c’est le Maître des Cieux qui souffle d’un air frais sur la terre ». (Et l’on comprend le souci écologique aujourd’hui à propos de la fonte des glaces !)
Enfin, le soir du souper, les femmes parlaient avec verve et émotion de leur journée. Toutes les portes restaient grandes ouvertes, car ce jour-là était aussi le jour du carnaval, appelé « le vieux sage au tesson » (amγar uceqquf[1]). Les gens restaient dehors afin d’accueillir les enfants qui, masqués, parcouraient le village en chantant le premier jour de l’année.
Ay ixf useggwas t-tiggura igenwan
Adfel ar wammas, ad yefsi d aman
Ay axxam d uessas, necfa f yiwen wass
Iεebbad erwan, iqqwerray zhan.
Ay ixf useggwas lexyar deg’wussan
Adfel ar wammas, idurar ssan
Axxam s yemma-s, dduklen imawlan
Tafat d layas, si zik ay tennan.
[1] En d’autres lieux, le carnaval est appelé buєfif.
[1] Lεezla est la période de yennayer qui commence le 21 et se termine le 23 yennayer juste avant que n’arrivent les imerγan, du 24 au 30 yennayer.
[2] Pendant le repas des fêtes, on mettait les couverts des absent(e)s.
[…] Just before Yennayer dinner , Kabyle mother toured with a lamp every corner of the house to wish happiness to his house and all family members . It was customary that it begins with the parents. She held the lamp in the direction of each family member in making wishes of joy . She concluded by making the same wish in respect of pets : » Be happy my father and mother! Be happy my husband ! Be happy my children! Be happy guardian angels of the house! Be pleased , O house’s cat ! O Be happy dog of house ! Be happy horse !O Be happy Mule ! Be happy oh the ass! Be happy sheep oh ! Be pleased , O goats, etc. . then Kabyle mother opened the door, taking care that the flame does not go out to wish «the light of happiness» to the nature ( tarwest ) . Tarwest refers to the environment and nature in ancient Kabyle . In the minds of Imazighen , Tarwest also means interdependence of all living beings on earth : from the smallest insect to man. Under the interdependence of all living beings on earth, Kabyle mother came out on the doorstep to wish a happy new year also , «a year of light » to all living beings on the earth who inhabit nature ( tarwest ) : all wild animals and birds , not to mention insects that contribute to the well -being of mother earth . Kabyle mythology also says: «The day when there isnt snows , the earth will dry as an old man. His bones crack and die. When the snow falls , It is the Master of Heaven which blows fresh air on the earth. » Finally, the evening dinner , the women talked with verve and emotion of their day. All the doors stood open wide , because this day was also the day of the carnival, called «the old wise to shard .» People stayed outside to accommodate children who masked roamed the village singing the first day of the year. Kilde : youcefallioui.com […]
By: Yennayer the berberenew year : a festival of light. | Kabylia Blogg on janvier 5, 2014
at 9:20
[…] Just before Yennayer dinner , Kabyle mother toured with a lamp every corner of the house to wish happiness to his house and all family members . It was customary that it begins with the parents. She held the lamp in the direction of each family member in making wishes of joy . She concluded by making the same wish in respect of pets : » Be happy my father and mother! Be happy my husband ! Be happy my children! Be happy guardian angels of the house! Be pleased , O house’s cat ! O Be happy dog of house ! Be happy horse !O Be happy Mule ! Be happy oh the ass! Be happy sheep oh ! Be pleased , O goats, etc. . then Kabyle mother opened the door, taking care that the flame does not go out to wish «the light of happiness» to the nature ( tarwest ) . Tarwest refers to the environment and nature in ancient Kabyle . In the minds of Imazighen , Tarwest also means interdependence of all living beings on earth : from the smallest insect to man. Under the interdependence of all living beings on earth, Kabyle mother came out on the doorstep to wish a happy new year also , «a year of light » to all living beings on the earth who inhabit nature ( tarwest ) : all wild animals and birds , not to mention insects that contribute to the well -being of mother earth . Kabyle mythology also says: «The day when there isnt snows , the earth will dry as an old man. His bones crack and die. When the snow falls , It is the Master of Heaven which blows fresh air on the earth. » Finally, the evening dinner , the women talked with verve and emotion of their day. All the doors stood open wide , because this day was also the day of the carnival, called «the old wise to shard .» People stayed outside to accommodate children who masked roamed the village singing the first day of the year. Kilde : youcefallioui.com […]
By: Yennayer the berbere new year : a festival of light. | Kabylia Blogg on janvier 5, 2014
at 9:23
Azul ameqqwran ! Urawen n tafat n Yennayer 2964 !
Tanemmirt af tiririt s-usegwzel n wedris urigh af Yennayer n tafat.
Ass’makken zidit wussan, itran deg’genni fsan, nedder di zznaf imawlan…
Idurar ssren imeghban.
Bonne et heureuse année 2014 !
Merci d’avoir pris la peine de restituer ce texte en anglais.
Au temps où la Kabylie vivait pleinement sa langue et sa culture.
Au temps où nos jours n’étaient pas pollués…
Avec toute l’amitié qui m’habite.
Happy New Year 2014!
Thank you for having resumed and taken back this text in English…
In the time when our days were not polluted…
With all the friendship which lives in me.
Ar tufat, lehna tafat ! YA
By: youcefallioui on janvier 6, 2014
at 2:37
[…] Just before Yennayer dinner , Kabyle mother toured with a lamp every corner of the house to wish happiness to his house and all family members . It was customary that it begins with the parents. She held the lamp in the direction of each family member in making wishes of joy . She concluded by making the same wish in respect of pets : » Be happy my father and mother! Be happy my husband ! Be happy my children! Be happy guardian angels of the house! Be pleased , O house’s cat ! O Be happy dog of house ! Be happy horse !O Be happy Mule ! Be happy oh the ass! Be happy sheep oh ! Be pleased , O goats, etc. . then Kabyle mother opened the door, taking care that the flame does not go out to wish «the light of happiness» to the nature ( tarwest ) . Tarwest refers to the environment and nature in ancient Kabyle . In the minds of Imazighen , Tarwest also means interdependence of all living beings on earth : from the smallest insect to man. Under the interdependence of all living beings on earth, Kabyle mother came out on the doorstep to wish a happy new year also , «a year of light » to all living beings on the earth who inhabit nature ( tarwest ) : all wild animals and birds , not to mention insects that contribute to the well -being of mother earth . Kabyle mythology also says: «The day when there isnt snows , the earth will dry as an old man. His bones crack and die. When the snow falls , It is the Master of Heaven which blows fresh air on the earth. » Finally, the evening dinner , the women talked with verve and emotion of their day. All the doors stood open wide , because this day was also the day of the carnival, called «the old wise to shard .» People stayed outside to accommodate children who masked roamed the village singing the first day of the year. Kilde : youcefallioui.com […]
By: Yennayer the berbere new year : a festival of light. | Kabylia Blog on janvier 16, 2015
at 2:12