Les Kabyles et l’union – Aqbayli ttdukli
Yenna-yas Waârab : « Leqvayel wergin ur rebban lefhel ! »
- L’Arabe dit au Kabyle : Quand feras-tu l’union avec ton frère ?
- Le Kabyle répond : Il passe son temps à me dénigrer ; cela ne peut pas continuer comme ça !
- L’Arabe au Kabyle : Lui aussi dit que tu le dénigres sans cesse.
- Le Kabyle répond : Ce n’est vrai ! J’ai les preuves de toutes ses déclarations !
- L’Arabe dit au Kabyle : Bon, ce sont des « chippoteries » ; le plus important est de construire votre union, non ?
- Le Kabyle répond : C’est un mécréant ! Je ne discuterai plus avec lui !
- L’Arabe dit au Kabyle : Je pense que votre intérêt c’est l’union, car la Kabylie va mal, elle souffre de plus en plus et chaque jour vous perdez davantage de vos valeurs.
- Le Kabyle répond : Le problème n’est pas là ; le problème est national. Quant à mon frère, je sais comment lui faire rendre gorge … sans oublier les crimes qu’il a commis !
- L’Arabe dit au Kabyle : Toi aussi, on t’accuse de crime ! Et puis, vous participez à un gouvernement qui ne cherche que votre destruction !
- Le Kabyle répond : Je n’ai tué personne ! On m’accuse à tort. Quant à ma participation au gouvernement, il faut bien tenir tête à ce satané de frère qui m’attaque tous les jours !
- L’Arabe dit au Kabyle : Pourtant, le gouvernement s’attaque tous les jours à la Kabylie et aux Kabyles. Que devient l’officialisation de la tamazight ?
- Le Kabyle répond : Je te dis que le problème n’est pas régional, mais national !
- L’Arabe dit au Kabyle : Que devient alors l’union avec ton frère ? Car je te répète que la Kabylie n’a jamais autant souffert : elle est au bord du gouffre !
- Le Kabyle répond : Je te répète que le problème est national !
- L’Arabe dit au Kabyle : Votre union consiste donc à vous battre dans l’intérêt national contre l’intérêt de la Kabylie ?
- Le Kabyle répond : Tant que mon frère voudra se battre, je suis son homme quelque soit le terrain au niveau national !
- L’Arabe dit encore au Kabyle : Quand je discute avec les Kabyles, ce qu’ils attendent de vous : c’est l’UNION. Car encore une fois, la Kabylie est au bord du gouffre !
- Le Kabyle répond encore avec véhémence et grands cris : Il faut que mon frère sache qu’à l’avenir, je rendrai coup sur coup ; mieux encore : à chaque coup qu’il me donnera, je lui en rendrai 10 !
- L’Arabe dit au Kabyle : Je comprends maintenant pourquoi mon père disait : « Les Kabyles sont capables de tout, sauf de s’unir ! » (Leqvayel zemren i kulci, sked tadukli !)
Et pourtant…
Un dicton kabyle dit :
« Donne-moi l’union, je mangerai le gland et je marcherai pieds nus ! »
– Fk-iyi tadukli, ad ççegh abelludh ad rnugh tikli hafi !)
Un autre dicton kabyle :
« L’union l’emporte sur ce qui coupe ! »
– Tadukli tugar leqdhaâ !
Une petite histoire de mon père pour les frères ennemis kabyles.
L’UNION FAIT LA FORCE[1]
L’union et la solidarité sont les seules issues favorables.
Il était une fois un vieil homme qui avait sept fils. Comme il sentait qu’il vivait ses derniers jours, il prépara quatorze cannes qu’il divisa en deux tas de sept cannes chacun. Il fit venir ses fils auprès de lui.
L’aîné lui demanda : « Que nous veux-tu père ? »
Le père lui dit : « Mon fils, tu voix le premier tas de cannes, je veux que chacun de vous en prenne une et essaie de la casser ! »
L’aîné saisit une canne et la brisa. Le second en fit de même avec la seconde. Et ainsi de suite jusqu’au dernier qui cassa également la dernière canne qu’il avait saisie.
Le père dit : « Maintenant, je veux que chacun de vous saisisse le second tas et essaie de casser les sept cannes à la fois. »
L’aîné saisit le tas et essaya de le casser, mais en vain.
Le second essaya à son tour mais ne parvint pas non plus à les casser. Et ainsi de suite jusqu’au dernier qui, à son tour, essaya vainement de faire ce que n’ont pu réaliser ses frères.
Alors leur vieux père leur dit : « Voyez-vous mes enfants, tant que vous resterez unis, personne n’arrivera à vous « casser » ; séparés, vous serez « brisés » un à un comme vous avez brisé une à une les cannes du premier tas. Souvenez-vous que l’union l’emporte sur ce qui coupe : elle fait la force ! »
L’union et la solidarité sont deux sources qui viennent de la même nappe phréatique : l’intelligence humaine.
Tadukli t-twizi d-ighbula i d-yettasen si yiwet n tmezga : tamezli d lefhama. »
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Aqbayli ttdukli ur ttdakkalen ara ? Win ihemmlen aâkwaz ur ihemmel tadukli !
[1] Extrait de Sagesses de l’olivier, L’Harmattan, 2009.
Azul a gma,
De belles vérités, mais peuvent-elle êtres suivis de nos jours, ont-elles un avenir pour les futures générations.
elles ont servie de morale et viennent de très loin, et preuve elles sont racontées de nos jours, mais d’ici quelques années, seraient-elles encore racontées comprises aimées ??
Comme dans l’histoire le Kabyle est prêt à tout sauf à s’unir d’où sa faiblesse . Mais je garde espoir qu’ils finissent par ouvrir les yeux et regarder loin.
D’ici-là vive la Kabylie et vive Tamzgha libre.
Mes bonnes amitiés, et je partage ton blog.
By: maatkas on novembre 29, 2011
at 12:44
Azul a gma-ynu !
M-ttif tidett iseqrahen lekdeb yessefrahen !
A d-neqqar ayen nwala, ayen illan xas idhuragh. Nekwni nessaram anda yettwaqdaâ layas ! Ayen i nelmed ar Imezwura, ar imgharen ttemgharin, neqqar-i-tid. I-mi akken qqaren zik-nni : « Win yessnen ur yenni ur s-itt izid imensi ! »
Nessaram yigwass Iqvayliyen – Imazighen – ad bedden, ad lhun af ayen iten icqan : af tadukli. I-mi zemren i kulci mazal-asen tadukli as zzin, as nezzi… Assen, ad yali wass fell-agh.
Tanemmirt af awal-ik azidan !
By: youcefallioui on novembre 29, 2011
at 1:43
azul mass Allioui assegwass ameggaz ssaramghak tughzi laamer,tamusni ,tazmart d lehna tafat
twalad a mass acu i tawaghit ma assyini waarav leqvayel ussiin ennif ussiin tadukli ,ussiin tagmat yernu ma nan awal agi d esseh d ayen in twali ssbeh meddi,tfuk t dukli enni n zikk assmi tarran awal i tejmaat cukkegh d nukni yakk d imawlan ennegh ittirwin qlil win d irreban emmiss nagh yellis af ennif n umazigh n zikk f lekder n imawlan d umeqran walagh attass daggi di essehra ssiigh 24issegwassen ttidiregh gger waaraven walagh leqvayel wa issett g ukkssum n wa walagh aaraven wa ittihnin f wayed iniyid kan inchalah mazel assirem anwali tadukli gger warraw ennegh
tanmirt mass allioui s’imesslayen ikk akk ntughaled ar ezman n lejdud ezman n tdukli d lhurma d wawal azidan .
tres longue vie a vous mass Allioui et encore beaucoup de reussites adirhem wid k idissaan.
fadela ouhenia
By: fadela ouhenia on janvier 6, 2012
at 8:58
Azul weltma aâzizen !
Yiwen wass a-nettu tismin, a-nettu taâdawt ger-anegh ma yella yal yiwet tmettut am kemmi ad a-t rebbi arraw-is
di tdukli yakw di lehmala n wegdud-is. Kullec d ttrevga ! I-mi sebba tusa-d di zik asmi igh hekmen Irumyen.
Ad a-d yass yiwen wass anda’ra nnejj tinexsas-nsen. Assa, atas Imazighen, atas Iqbayliyen yellan ama di tmurt
ami di tmura Ugafa i’gteddun deg’webrid n tdukli, deg’webrid n tegmatt ger Imazighen. Nessaram si yal ass ar
wayedh, ad ttenerni tdukli nnegh. Wid yerran iman-is nsen d-iqwjan af ayetmaten-is, ara sen d-iqqimen ala
ighsan !
Tanemmirt ynem ! Aseggwas yelhan s wurawen yeccuren ttagmatt ttdukli.
Lehna tafat, ar tafat ! YA
By: youcefallioui on janvier 6, 2012
at 1:59