2963
Ma arrière-grand-mère Awicha disait :
« Yennayer est comme Dieu, c’est à tout le monde ! »
Teqqar yemma Aâwica : Yennayer am Rebbi : i medden merra !
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Meilleurs voeux 2963
de
Sheshong 1er
Roi berbère et Pharaon d’Egypte
URAWEN USEGGAS AMAYNUT AMAZIGH
Sγur Ucacnaq Amezwaru
2963/2013
URAWEN USEGGAS AMAYNUT AMAZIGH
Sγur Ucacnaq Amezwaru
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2963
BONNE ANNEE 2013
Yusef Ucivan Alliwi
Ittcabi-yawen urawen-ynes
i lmend useggwas amaynut 2013.
Akken ittcabi urawen-ynes
I lmend n Yennayer 2963 ara nâacer di lehna
Di tmusni yakw di tikli af tmaziγt
Ussan ifulken, izenfanen n Yennayer i d-iteddun.
Youcef Allioui
Vous présente ses Meilleurs Vœux
Pour cette Nouvelle Année 2013
HAPPY NEW YEAR 2013
Youcef Allioui
Wish you a happy new year
Warmest wishes to you and your kin.
Youcef Allioui
les desea
FELIZ AÑO 2013
con mis mejores deseos para ti y los tuyos
en salud, prosperidad y paz.
Youcef Allioui – Psychologue
OUVRAGE A PARAITRE
La première histoire d’amour de Sheshong 1er[1]
Roi berbère – Pharaon d’Egypte
Lehmala tamezwarut n Ucacnaq Amezwaru
Di tizri (n) Iqvayliyen
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Sheshong 1er dans la littérature orale kabyle
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«La pensée kabyle est une survivance de la pensée amazighe ». (Younes ADLI)
Mon étonnement fut grand quand je découvris (et compris) pour la première fois que le nom de Sheshong 1er, nom qui résonnait depuis longtemps déjà à mes oreilles dans sa forme berbérisée « Ouchachnaq » (Ucacnaq), n’était qu’un seul et même nom.
A travers un conte que ma mère tenait de sa grand mère : « Ouchachnaq et Mira ». Ma surprise ne s’arrêta pas là. Elle fut encore plus grande quand je finis par réaliser qu’il était également question du même personnage dans une chantefable, « La comptine d’Ouchnaq[2] ». Nos grands-mères étaient donc des historiennes qui s’ignoraient ! J’avoue ne pas avoir fait tout de suite la relation entre Ouchachnaq et Ouchnaq. En fait, le conte et la chantefable parlaient du même roi amazigh, l’un des bâtisseurs des pyramides de l’Egypte ancienne : Sheshong 1er.
Sheshong 1er est le roi amaziγ, Libyen Maechaouach fondateur de la XXIIe dynastie pharaonique. Il est appelé Sesonchôsis par Manéthon[3] qui lui compte vingt et un ans de règne de 945-924 avant notre ère. Il serait le Sesaq ou Shishak de la Bible.
L’histoire de Sheshong 1er m’avait subjugué autant que le conte et la chantefable ou comptine de mon arrière-grand-mère Awicha[4] ! A ma grande surprise, je découvrais encore que l’histoire de mes ancêtres est véhiculée par les anciens Kabyles et notamment par nos grands-mères qui racontent ces récits si riches et si divers, ces mythes si chers à Jean Amrouche ; mythes qui les font encore pleurer à chaudes larmes, notamment pendant la fête religieuse berbère, fête des lumières de Yennayer[5].
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J’offre donc aux lecteurs et lectrices de mon blog et de mes modestes ouvrages un mythe que les parents racontaient pour les enfants en Kabylie pendant la fête des lumières de Yennayer (Laâwacer n tafat).
Je le confie à votre sagacité en espérant un jour tomber sur une lectrice ou un lecteur qui me dira avoir également entendu une légende sur Ouchachnaq Amezwaru.
MYTHE DE LA CIGOGNE
IZRI (N) IBELLIREJ[6]
Ceci est un mythe, écoutez et soyez heureux !
Que les mots vous soient doux et que la maison se remplisse de vos rires ! Que vous ne pleuriez jamais, enfants !
1 – Il était une fois un roi tyrannique et méchant qui punissait les gens en les faisant marcher sur les braises. Un jour – un homme des lumières –, un grand sage se présenta au palais et demanda l’hospitalité au château. Il fut introduit dans le salon où le roi festoyait avec les gens de la cour. Quand le vilain roi vit le vieil homme, la même pensée méchante lui traversa l’esprit. Il commanda à ses serviteurs de mettre plein de braises au milieu du salon. Il voulut ainsi rire aux dépens de « l’invité de Dieu[7] » : le vieux sage qui venait d’entrer dans son salon. Quand les serviteurs eurent fini d’étaler les braises à même le parterre, le roi s’adressa au vieil homme sur un ton méchant et tranchant : « Vieil homme, tu dois avoir bien faim ! Et bien, si tu veux te restaurer, gagner ta miche de galette, il faut d’abord que tu marches sur les braises ! »
3 – La stupéfaction et l’effarement se saisirent des gens de la cour. Ils assistaient désarmés à quelque chose que leurs yeux avaient du mal à accepter et que leur lucidité avait du mal à croire ! Ils avaient peur que pareille chose leur arrive !
Du corps du roi sortaient des plumes. Son corps disparaissait entrait petit à petit dans celui d’un oiseau ! A la place du visage, il lui poussait un bec. A la place des bras, il lui poussait des ailes. A la place des jambes, il lui poussait des pattes d’oiseaux. Peu de temps après, les gens voyaient que le corps du roi se transformait en celui d’un oiseau blanc qui faisait : Tak-tak ! Tak-tak ! Comme la cigogne.
Quand le vieil eut fini de traverser l’amas de braises, le méchant roi se transforma complètement en cigogne… après avoir subi mille et une souffrances, souffrances qu’il imposait aux autres en les faisant marcher sur les braises. C’est ainsi que nos ancêtres continuent d’appeler cet oiseau sorti du corps du roi tyran qui marchait sur les braises : « Celui qui est sortie des braises[8] » (Ibellirej).
C’est un mythe, soyez heureux !
Je l’ai dit la nuit, la lumière va le démêler
Je l’ai conté au jeune noble, le rocher a ri et pleuré
Je l’ai conté au clair de lune, le vent l’a essaimé !
Laânaya g_izri d-izem !
VŒUX DE YEMMA YENNAYER
Comment les Kabyles se souhaitaient les voeux de Yennayer dans la nuit sacrée de la fête des lumières : On appelait cela : « Les vœux de Yemma Yennayer » (Urawen n Yemma Yennayer).
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Que le Souverain Suprême mette la lumière de Yennayer sur vous tous et que le bonheur habite vos cœurs ainsi que les cœurs de ceux qui vous sont chers.
Ad Ig Ugellid Ameqqwran tafat n Yennayer fell-awen akken ma tellam ! Ad Ig liser d lehcaca deg’ulawen nwen yakw deg’ulawen n wid izenfen fell-awen !
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[1] Cf. Ouvrage à paraître : Histoire de Sheshong 1er – Contes et comptines kabyles, L’Harmattan, 2013.
[2] C’est notamment grâce à cette comptine que j’ai pris conscience de la richesse de ce genre littéraire oral qui est d’une frappante singularité.
[3] Prêtre égyptien, Manéthon de Sebennytos (IIIè avant notre ère) a écrit une Histoire de l’Egypte en trente volumes en grec à la demande de Ptolémée 1er Soter Ptolémée Ier Sôter.
[4] J’ai mis plusieurs années à comprendre que la comptine parlait aussi de Sheshong 1er. Il y est question d’un certain Ouchnaq et non pas d’Ouchachnaq.
[5] La fondation de la XXIIe dynastie est le point de départ du calendrier berbère, dont le premier jour Yennayer est célébré par les Imazighen en Afrique du Nord.
[6] Cf. Ouvrage bilingue à paraître : Histoire de Sheshong 1er – Contes et comptines kabyles, L’Harmattan, 2013.
[7] Ainsi était appelé « L’inconnu de passage à qui l’on doit non seulement l’hospitalité mais aussi le droit d’asile sans le nommer » (extrait du droit kabyle).
[8] Littéralement, après segmentation du mot : « Celui qui est né des braises » (Ibel-irrij). Ainsi sont formés les noms de « L’escargot » (Abel-eiôus), « Le percnopter » (Ibel-Inser) ; « La libellule » (tabel-lalt), etc.
[9] Je vous raconterai ce côté mythologique ou la tradition kabyle de « La Mère Yennayer » la prochaine fois.
Aseggas amazigh 2013 amegaz a dda youcef .
By: amesloub2011 on janvier 13, 2013
at 8:21
Azul ay amesloub2011 – Bghigh ak d-inigh ay AMOUSNAW2011 !
Urawen n Yennayer ! Ar tufat, lehna tafat !
By: youcefallioui on janvier 14, 2013
at 4:07