Publié par : youcefallioui | décembre 31, 2013

Tanemmirt af ibudduyen d-isalalen-nwen – Merci pour vos encouragements et vos commentaires ! Thank you for your encouragements and your comments !

Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2013 de ce blog.

En voici un extrait :

Le Concert Hall de l’Opéra de Sydney peut contenir 2.700 personnes. Ce blog a été vu 11  000 fois en 2013. S’il était un concert à l’Opéra de Sydney, il faudrait environ 4 spectacles pour accueillir tout le monde.

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Réponses

  1. asegwas amgaz 2964/2014, i kech akw d wid ttid iqedcen ghaf tmazight ttmusni.
    saramagh kra kra ad nessali tamazight ar wanda ituklal attili.
    j’ai une question si vous me permettez, qui m’a un peu intriguée, qui est pour quoi bocoup de berberes en general portent-ils des noms arabes? sont-ils des arabes berberisés?, ou peut être des berberes islamisés qui, apres s’etre convertis à l’islam aprés la conquéte arabe ont changé de
    nom comme c’est le cas de tout les peuples conquis qui se convertissent religieusement à la religion du peuple conquérant et en même temps ils adoptent leurs noms, leur traditions, etc, tout en gardant bien evidemment une partie de leur tradition d’origine, ou peut être ont-ils des origine turques dont bocoup d’entre eux prennent des nom arabes.
    aussi je me demande pourquoi les turques qui étaient etablis en algerie particulièrement n’ont pas transmis leur langue aux berberes apart quelque mot comme  » baylek » à la soumam ont dit  » avrid n baylek « , « l3eskar » ( l’armée ).
    tanmirt inek g tazwara ghaf tririt inek.

    • Azul a gma-ynu !

      Votre question relève d’un vaste sujet que j’ai déjà traité dans mon livre sur les Archs kabyles.
      Mais il mérite à lui seul plusieurs volumes ! Car c’est une donne qui harasse encore les Kabyles au point qu’ils ne peuvent plus avancer ni se renouveler sinon dans leur jalousie et leur mesquinerie quotidiennes.
      Il est vrai qu’à travers l’Islam, beaucoup de prénoms ont été arabisés. Il en est ainsi de Saïd qui a remplacé Bexta (usité dans la Soummam) ; Ali qui est aussi courant que Meqqwran ; Mestafa qui a supplanté Beqqa/Begga (usité à Bgayet) ; Wahid qui a remplacé Mdakkel ; Yamina qui a remplacé Mennana. Mais cette arabisation a été imposée et accentuée par la mise en place de l’Etat civil par la France coloniale à partir de 1890. L’instauration de l’Etat civil arabo-musulman s’est accompagné d’un autre phénomène beaucoup plus grave : l’arabisation de l’environnement. Ainsi l’onomastique amazighe a été remplacée par l’onomastique (toponymie, anthroponymie) arabe. On se retrouve alors avec beaucoup de villages et de lieu-dits qui ont changé de nom. Ce changement de nom a été également une façon de dégrader l’environnement linguistique et culturelle berbère.
      Je passe évidemment sur les inventions de « Grande Kabylie » et « Petite Kabylie ». Alors que les Anciens utilisaient en lieu et place des ces expressions réifiantes : At Wadda pour « Grande Kabylie » et At Oufella pour « Petite Kabylie ». Mais les Kabyles ont encore du mal à se débarrasser des mots aliénants et chosifiants « légués » par la France coloniale ! C’est à cause de cela que certains ethnologues et soi-disant historiens de la Kabylie osent encore écrire que ce sont les Kabyles eux-mêmes qui auraient inventé de telles expressions. Mais ils se gardent bien de dire comment ces dites-expressions sont appelées en Kabyle ! Pour la simple est bonne raison que celles-ci n’existent pas dans notre langue ! Mais, s’ils l’écrivent c’est qu’ils sont confortés par certains Kabyles… Tout le drame est là !
      Beaucoup de contre-vérités et de mensonges sont ainsi galvaudés sur les Kabyles et la Kabylie à cause des Kabyles eux-mêmes. Sinon, comme dit le dicton bien de chez nous : « L’étranger ne voit que ce qu’il connaît » (Awerdali, ala ayen yessen i’gettwali !)

      Nous avons ainsi beaucoup perdu et notamment le nom ancien de la Kabylie : TAMAWYA qui signifie « Fédération autonome de Kabylie ». L’école française avait accentué tout ce qui relève de l’arabisation des Kabyles. Ainsi, Mezwer (chef du village), analmad (élève), elmed (apprendre), ejji (aller bien), tamejjit (médecine), amlawi (infirmier) – je pourrai en citer encore des centaines de mots – sont des termes et verbes courants dans les Archs des At Oufella (ce qui est appelé par les Français « Petite Kabylie »), alors qu’ils sont ignorés ou oubliés dans le Djurdjura.

      Les ethnologues et généraux français ont tout fait pour que cette arabisation perdure… Aujourd’hui encore, alors que l’Algérie est indépendante depuis un demi-siècle, le venin qu’ils ont semé continue de faire de l’effet ! L’aliénation est un grave problème psychologique. Nous assistons donc à un comportement analogue des institutions de l’Algérie indépendante qui refusent les prénoms amazighs.

      Que sont devenus Tawes, Awicha, Titem, Sedda et bien d’autres encore ?

      Chacun a entendu parler des problèmes que rencontrent encore des parents amazighs qui veulent donner des prénoms comme Massinissa, Jugurtha, Tin-Hinan, Massyle, etc. A la naissance de sa fille, mon frère voulait prénommer sa fille SEDDA. Ce prénom a été refusé par le préposé de la Mairie de Béchar… Il fallait se battre pour cela ! Ce que font beaucoup de Kabyles aujourd’hui, même à Tizi Ouzou !

      Dans beaucoup de cas, l’attitude de l’administration algérienne révèle l’absence d’union entre les Kabyles : absence qui a été savamment cultivée par l’ethnologie française ; comme chantait si bien le grand poète Slimane Azem : « Le ver est dans la figue ».

      L’Algérie indépendante a continué à arabiser son environnement au lieu de faire l’inverse de ce qu’avait la France coloniale.
      Néanmoins, il y a eu quelques possibilités offertes à des familles des At Oufella la fameuse « Petite Kabylie » – qui avaient hérités par la force des généraux français – de noms de familles infamants et de noms de villages dégradants. Nous savons tous pourquoi : à cause de la résistance ces familles et de ces villages à l’occupation française. La décence m’empêche de vous donner quelques exemples, dont vous avez certainement entendu parler.
      Comme vous le savez, tout cela relève donc de la « Linguistique et du colonialisme » (Louis-Jean Calvet).

      Dans tous les cas, l’observation suivante s’impose : A l’heure où l’on prône la « Umma Arabiya », les Kabyles continuent de dilacérer le petit mouchoir de poche qu’est leur province. C’est dire que l’aliénation est un traumas psychologique dont même nos psychiatres ont du mal à se débarrasser !

      Le mal, me semble-t-il est là : il est kabylo-kabyle !

      Pendant mon service militaire, j’ai rencontré des camarades arabophones qui croyaient tout bonnement que la Kabylie est d’invention française ! Pire encore ! J’ai entendu les pires ignominies sur les Kabyles… « Qu’ils sont tous des Harkis » et j’en passe et des meilleurs. J’ai du inviter certains camarades « arabes » dans la Soummam et notamment dans mon arch, Awzellaguen pour qu’ils se rendent compte de tous les sacrifices que les Kabyles ont fait pour l’indépendance de l’Algérie.
      Ils n’en revenaient d’y découvrir le cimetière des martyrs le plus important d’Algérie. Et pour cause, près 2000 chouhadas – parmi les recensés – y reposent. Après la visite de l’ancien camp de concentration – appelé à l’époque « Camp de regroupement – Je les ai emmenés dans la montagne – Djurdjura et Akfadou – pour leur faire visiter tous les villages rasés pas l’armée française. Ils ont ainsi vu ce qui reste de la maison où je suis né (une maison à deux étages) : quelques ruines couvertes par de buissons épineux… Je leur ai parlé alors de tout ce que nous avions subi : les morts exposés au stade, les tortures, les déportations… Tant de choses qu’ils ignorent… Tant de choses qui ont été travestis…

      J’espère vous avoir quelque peu répondu, tant le sujet est vaste !

      Avec toutes mes amitiés.

      PS : Quant à la langue turque, nous avons effectivement retenu quelques lexèmes. Outre ceux que vous avez cités, nous rencontrons en kabyle : Tredjman, Aqehwadji, asaâadj, aqmardji, agha, bachagha, etc.

      • azul ! thanmirth ! bien evidemment ay aselmad nagh, vous avez évoqué bocoup d’informations que tout les kabyles et algeriens doivent connaitre, et les sujet meritent comme vous l aviez bien dit j’en suis certain des volumes pour decrire tout les details.
        moi, même comme vous, á mon adolescence et au lycee, lorsque on me parlait de tizi, je croyait que nous etion tous les même kabyle, berberes, amazigh, mais lorsque j ai integré l université j ai été choqué par les propos et reflexion de certaines personnes de tizi, ayany un complexe de superiorité, alors que moi ils ne savaient pas que mon grand pere vient d’un village de michelet, et qui sait d’oú nos ancêtres sont venus avant celà. moi je me suis toujours senti un enfant de la soummam, j’y suis né, et vécu.
        laissez moi vous dire une anecdote que j ai entendu pour illustrer ce complexe, les autorité de montreal au canada, on decidé d’appeler le quartier oú les kabyles se sont instalé  » petite kabylie « , alors quelques kabyles ( bien sûr de tizi ) ont manifesté un refus categorique de nommer leur quartier par ce nom qui est rabaissant á leur yeux.et les italiens qui ont accépté  » petite italie  » le nom de leur quartier au coeur de manhattan sont-ils moins intelligent que les kabyles de tizi ? je ne crois pas.comme vous avez dit on va pas s’etaler sur ces idée mediévales, qui relévent de l’aliénation et de l’ignorence á la place de faire des pas de l’avant et apprendre la tolerence et la difference comme les gens civilisés, et encore quelle difference hormis quelques mots?!
        pour revenir à ifri ouzellagen, je ne crois pas qu’il y’a des gens qui ne connaissent pas que votre region a sacrifié bocoup plus que d’autres, des hommes et femmes innocents pour liberer le pays, ce n est un secret pour personne.
        vous avez evoqué la toponymie qui est un sujet tres interessant car les nom des villes, place, villages, etc conservent des mots authentiques, anciens de tamazight ancienne, j’ai noté comme, agwelmim qui est le nom d’une place á proximité du village et personne meme les vieux ne m’ont expliquer qu’il signifie  » un lac « , et je necl’ai su que grace á une toponymie d’un lac au maroc sur internet, et il y’en bocoup d’autres. j’ai pu trouver des mots espagnoles qui ont des origines berberes et meme arabes pour des raison historiques. les latinos americain par examples ont gardé à nos jours certaines gesticulation et certain mots d’origines berberes sans même que la majorité d’entre eux le sache.
        une petite remarque, le mot algerois. « lemcid  » ou  » alemcid  » ( ecole )est derivé si je ne me trompe de  » aselmed »
        (enseigner ).
        tanmirt inek tikelt nidhen, ar tufat, talwit, lahna tsafat.
        amicalement
        zak.

  2. azul Mas Allioui,
    j’éspère que mon court message vous trouvera en trés bonne santé.
    comme on en a dejà parlé, l’amazigh et l’arabe se sont entre-mêlé dans certains cas que nous observons la langue amazigh être « bousculé » petit á petit jusqu’á la disparition d’un certains nombre de mots et expression venant du terroire.
    on utilise la preposition de lieu arabe « daxel »
    ( dans) : aqli yi dakhel n wexxam, qu’il fallait dire aqliyi deg axxam, je suis dans (á) la maison, chez moi. donc deg signifie dans.
    muqel ar daxel-is : regarde la/le dedon: qu’on pourrait ecrire probablement: muqel deg’s (deg-s), mais qui signifie aussi regarde vers lui/elle.
    mais si l’on dit : muqel ghur’s ( ghur ines, ghar-s, ghur-s );
    teddugh ghur’s
    ar wughur it tsmuquled ?
    alor, ghar, ghur peuvent se traduire en : vers, en direction de.
    mais ma remarque se repose sur l exemple:
    muqel daxel-is , si on dit muqel degs (dges) , les gens peuvent comprendre le sens de regarde vers lui/elle, mais cette interpretation est fausse dûe á un oublie partiel de l’usage de la preposition « deg » qui est remplacée par « daxel » dans certain cas.
    il y a difference lorsqu on dit , muqel deg-s et muqel ghar-s (ghur-s).
    ce dernier designe la direction, le preumier renvoie bocoup plus vers l’interieur dans le sens de profondeur pour passer un message avec le regard par exemple ou bien regarder attentivement.
    on remarque que les kabyles disent facilement :
    aqliyi deg xxam, mais ne disent jamais (ou probablement rarement ) muqel deg moutour, preferant : muqel daxel u moutour, pour designer l’interieur du moteur.
    il y a aussi le fait que les at wadda disent:
    atan di fransa, or les at ufella disent atan g fransa.
    « di » ou « g » sont en realité l’abreviation de la même preposition « deg » qui a été rétrécis selon le besoin ou la convention des interlocuteurs de la region.
    voila, j’ai voulu juste faire des remarques pour discuter comme on peut certaines remarques concernant la langue amazigh.

    tanmirt inek
    Zak.

    • Azul a gma-ynu !

      Je vous ai déjà répondu mais un virus avait empêché la transmission de mon message. Je suis désolé d’être plus concis pour cette seconde réponse en comptant sur votre compréhension. Vos remarques sur notre langue sont toujours judicieuses. Il y a juste un aspect – sur lequel beaucoup de linguistes s’étaient pensés et parmi eux, s’agissant de notre langue, notamment Salem Chaker.
      Il est très important de considérer les « emprunts historiques » comme faisant partie de notre langue. D’ailleurs, vous n’avez sans doute pas manqué de remarquer que ces emprunts dits « historiques » sont utilisés de façon différente de l’arabe. Comme les langues voyagent et se parlent entre elles – tout comme les humains – il est important que nous veillions à ce que les emprunts faits dans ce sens par les Anciens soient respectés. Sinon, nous risquons de détruire tout ce que nos ancêtres ont construit, notamment à travers cette littérature orale que le monde entier nous envie. Nous pouvons donc dire que daxel tout comme beaucoup d’autres mots ou lexèmes sont davantage berbères qu’arabes. Mon ami et maître feu Mohammed ARKOUN – qui maîtrisait d’une langue de maître la langue arabe – disait à ce propos : « Il ne faut pas oublier que beaucoup de mots que d’aucuns croient avoir été empruntés à l’arabe, sont en réalité d’origine berbère. Il me disait (vous pourrez lire cet avis dans la préface du livre de Khalil GIBRAN (The prophet) que je viens de traduire. Il me disait que les linguistes semblent avoir oublié que la langue tamazight avait « fréquenté » beaucoup d’autres langues bien avant que la langue arabe ait été langue du Coran. Parmi les langues qu’il citait figurent L’hébreu, l’araméen, le phénicien, le turc et les langues africaines comme le swahili et les autres que nos frères Touaregs connaissent bien mieux que nous.
      Par conséquent, il faut faire attention à ce problème d’emprunts. Que nous cherchions dans certains cas à construire un vocabulaire moderne et scientifique est une chose ; tout exclure est autre autre : nous risquons de nous retrouver avec une langue sans âme et sans Histoire. D’où ma réticence devant certains néologismes. Un seul exemple qui m’interpelle : Atrar signifierait « moderne » en tamazight. En kabyle, cela signifie tout à fait autre chose : « Préjudice ».

      J’espère vous avoir répondu. Avec mes remerciements tout fraternels et le respect qui m’habite.

      Ar tufat, lehna tafat !


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