PROJET DE LOI D’OFFICIALISATION DE LA LANGUE AMAZIGHE EN ALGERIE – ETAT DES LIEUX…
Iswi usaduf n tinesba n tmazight – Ansa i d-nekka…
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TAMAZIGHT TUNSIBT DI TMURT-IS.
La langue amazighe va enfin être officielle dans son pays : L’Algérie. Un peuple digne de ce nom doit se pencher sur son passé (Lâarc yeddan di temghwer, itallay ansi d-yekka !)
L’amazighe ou bien le tamazight est en passe de devenir langue nationale et officielle en Algérie. C’est du moins ce que prévoit un projet de loi du gouvernement algérien.
Beaucoup de questionnement se font jour. Mais, au-delà de la méfiance justifiée de beaucoup d’hommes et de femmes avertis, pour avoir été confrontés, comme nous tous, à une politique du gouvernement algérien qui n’a jamais caché ses véritables visées idéologiques arabo-islamiques ; au-delà des incertitudes et des circonspections, tout nous porte à rester vigilants. Cette position ne diminue en rien notre foi en un combat légitime pour notre langue, la langue première des Algériens. Nous restons confiants dans l’avenir ; car, comme dit encore cette pensée des Anciens : « Tous ceux qui se battent pour la vérité et la liberté de dire et de parler dans leur langue maternelle – le souffle du peuple – finissent par déboucher sur la victoire ».
Rendons hommage à ce grand homme qui, bien qu’arabisé, avait toujours revendiqué de son vivant son amazighité : la langue, la culture et l’histoire amazighes, Kateb Yacine.
« On croirait aujourd’hui, en Algérie et dans le monde, que les Algériens parlent arabe. Moi-même, je le croyais, jusqu’au jour où je me suis perdu en Kabylie. Pour retrouver mon chemin, je me suis adressé à un paysan sur la route. Je lui ai parlé en arabe. Il m’a répondu en tamazight. Impossible de se comprendre. Ce dialogue de sourds m’a donné à réfléchir. Je me suis demandé si le paysan kabyle aurait dû parler arabe, ou si, au contraire, j’aurais dû parler tamazight, la première langue du pays depuis les temps préhistoriques. » (Kateb Yacine, in Les ancêtres redoublent de férocité, Paris, Editions TNP, 1967).
Par conséquent, par-delà toutes les controverses que nous pouvons lire ici et là, nous ne pouvons nous priver de cette joie singulière qui nous vient du temps où nos mères et nos grands-mères nous abreuvaient tous les soirs – autour du magique kanoune – de contes merveilleux et de fables dont le dénouement heureux finit toujours par s’ouvrir, après de nombreuses brimades, humiliations et violences, sur un heureux dénouement ! Rappelez-vous la fable kabyle du chacal- qui se croyait rusé – qui défia l’âne pour une traversée du désert… Qu’avez répondu au chacal, l’âne modeste, intelligent et travailleur – l’animal préféré des Kabyles et du grand et immortel Matoub Lounès et de mon ami d’enfance Massine HAROUN – : « Laisse-moi juste effleurer l’eau de mes lèvres… ».
Par conséquent, quels que soient nos doutes et nos circonspections, nous disons aussi : « Laissez-nous seulement effleurer notre langue de nos lèvres… »
Le drame dialectique de l’Aliénation linguistique
Pour un rétablissement du champ sémantique
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Pensée amazighe de Kabylie
Akal kerz-it
Aleccac leqem-it
Iger ssew-it
Axxam herz-it
Aqcic rebb-it
Gma-k hader-it
Iles-ik seggem-it
Erfed w’ur nesâi ifadden
Ma d Rebbi, a-nef-as i medden !
La terre, laboure-là
L’arbre, greffe-le
Le champ, irrigue-le
La maison, protège-la
L’enfant, éduque-le
Ton frère, protège-le
Ta langue, arrange-la
Aide celui qui est démuni
Quant à Dieu, laisse-le tranquille (laisse-le aux gens !) !
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L’Afrique du Nord et le Maghreb dit « arabe » s’appelle Tamazgha. Comme son nom l’indique, Tamazgha est la patrie des Imazighen. De cet aphorisme découle la réalité suivante: Tamazgha est un pays « Sans nom universellement admis (1) ». De ce fait, nous avons pris l’habitude de lire un peu partout, à peu de choses près, ce qui suit : Les Imazighen, un peuple sans écriture, sans Histoire, sans Nation, sans territoire, sans langue universellement admise.» Les Imazighen sont donc réduits à l’état de fossiles tout justes bons à continuer de nourrir une littérature ethnographique et pseudo-intellectuelle souvent malveillante, de quoi justifier bien des jugements malhonnêtes, outranciers, racistes, « outrageux ou pour le moins équivoques (S. Chaker) ». Des Etats qui, par le présent, portent au mieux (et en arabe et en français seulement) le nom de leurs capitales. Des Etats indépendants qui continuent, aussi paradoxale que cela puisse paraître, d’entretenir cette situation d’intolérance en excluant (et en s’excluant de) leurs langues premières et donc de leurs origines amazighes.
Les Imazighen (« Hommes Libres ») qui n’ont de libre que le nom (et encore !), ont « trop d’anniversaires et pas assez de présent(3) », ou pas du tout. Exproprié de sa langue et par là de toutes ses autres réalités ou libertés quotidiennes, le peuple amazigh vit dans la peau de l’autre. Une peau qui le serre chaque jour davantage et qui finira par l’étouffer à jamais.
Les gouvernements de Tamazgha (Afrique du Nord) ne se disent pas Imazighen mais Arabes et uniquement Arabes. C’est un droit que nous leur aurions concédé sans peine, si par cet engagement politique, ils ne nous mettent pas dans une situation anormale et dangereuse car, nous ne pouvons nous affirmer en tant que tels sur la terre-même de nos ancêtres. Pour reprendre un dicton kabyle, « Nous sommes des exilés sur notre propre terre » (d-ighriben di tmurt nnegh) .
Pensée que jeunes et vieilles générations mâchent et remâchent pour lui donner chaque jour un sens nouveau : de la fatalité, on constate un passage à une affirmation, et de cette affirmation on passe à l’action pour ouvrir la porte d’une cause qui tend à devenir plus chère que la vie. En effet, beaucoup de jeunes Kabyles ont perdu leur vie car ils ont eu la malchance (ou le bonheur, selon certains) de naître Amazighophones, c’est-à-dire des Berbères non encore arabisés.
L’intolérance et l’autoritarisme, s’ils engendrent au premier stade la peur en faisant de la violence une loi, ils finissent toujours par provoquer aussi la colère qui conteste, soulève et déchire le système dont le souci est d’éliminer les mouvements et les renouvellements incessants d’appels à la liberté d’un pays ou d’une communauté ou d’un peuple – tel le peuple amazigh – depuis trop longtemps brimés. Lorsque le bon sens qui appelle à la liberté est brimé pour laisser place à l’intolérance, c’est souvent la violence qui instaure un langage plus sensé entre les hommes (1).
Depuis les indépendances des pays de Tamazgha, l’idéologie dominante arabo-islamique exerce un monopole sur la vie culturelle, intellectuelle et politique des pays de Tamazgha, considérés comme arabo-islamiques et uniquement comme tels.
L’appel d’air apporté par les indépendances n’est plus fondé sur les libertés fondamentales des hommes et des femmes, mais sur la censure et l’autoritarisme. Cette idéologie tourne le dos à toutes les valeurs d’universalité et de tolérance de l’Islam : l’arabo-islamisme officiel ne cache en fait qu’un arabisme virulent dont l’objectif avéré est d’imposer à l’Algérie, La Libye, le Maroc et la Tunisie et, par-delà Tamazgha à toute l’Afrique, des modèles culturels et politiques obscurantistes et despotiques, dont on observe des réalisations achevées dans le Moyen-Orient arabe, dont l’exemple phare est porté par l’Arabie Saoudite. Il est important de souligner que les puissances occidentales supporte activement et amicalement ces pays qui ont cultivé depuis toujours le salafisme, idéologie qui dénie toute autre réalité et existence sociologiques et culturelles que celles véhiculées par le wahabisme de l’Arabie Saoudite.
L’amitié des Occidentaux secondée par la sujétion des pays d’Afrique du Nord à la mouvance wahhabite ne laissent aucun champ de liberté et de vie au peuple autochtone d’Afrique du Nord, le peuple amazigh.
La langue amazighe et les Imazighen sont une réalité et une vérité niées. L’anormal et l’aberrant restent dans la réponse que chaque gouvernement de Tamazgha donne à la question de ces rapports qui lient hommes, langue et liberté de disposer de son environnement et de pouvoir en exploiter toutes les ressources naturelles qu’elles soient culturelles ou matérielles (comme les ressources minières ou pétrolières). En niant l’une – la langue amazighe –- les autres n’ont plus aucune liberté sur laquelle elles puissent mettre en avant leur soif d’existence : il ne leur reste plus qu’à se fondre dans le modèle culturel dominant et obcurantiste.
Mais les Imazighen ont aussi l’art de cultiver l’équivoque ; tout comme ceux qui ont trop subi l’acculturation, « laquelle réduit bien souvent l’individu au stade de l’animal domestique » (J.P. Sartre). Nous ne revendiquons notre culture qu’à demi-mot quand nous ne nous en prenions pas à nous-mêmes ! La peur, le manque de solidarité et d’union (magistralement analysés par le poète kabyle Lewnis Aït Menguellat) paralyse autant que l’intérêt matériel. Nous sommes restés au stade de l’opium, la carotte et le béton.
L’écartèlement que nous subissons depuis la nuit des temps ne semble pas sur le point de prendre fin. Aussi est-ce pour cela que « les hommes de parole, dans tous les sens du mot, ne doivent pas se taire devant les écrivances des bureaucrates toujours résumables en deux mots: impuissance et soumission (1).
Aliénation et fausse conscience chez les Kabyles…
Avant d’aller plus loin, citons notre ami Khalfa Mammeri : « Le mal kabyle vient d’abord des Kabyles eux-mêmes. Là est la source de leur faiblesse. »
« Tant que vous continuerez à dire des âneries comme « Grande Kabylie » et « Petite Kabylie » en lieu et place des « At Wadda » et des « At Oufella », il n’y a que les Arabes qui pourront faire quelque chose de positif pour vous car si vous en prenez exemple, vous serez unis comme eux… car restés à ce stade, tout ce qui émanera de vous sera plus destructeur que constructif… Sinon, comment le peuple kabyle pouvait-il être réduit au stade d’un peuple sans envergure ? Car vous parlez trop en français et vous oubliez le véritable sens de vos mots… Ughalet ar Teqvaylit ad awen-d tbin tafat… Akken qqaren zik-nni : Ma yella wawal yeffegh-it wasal, agdud hesseb-it am lmal ! » Akken yella di tnewya-nnegh : « Yenna-yasen Bab Idurar : « A Tarwa n Tamawya ! A tarwa n Tamawya ! Akkwen Ig Ugellid Ameqqwran am tasaft tezdi ccetla : At Wadda d Ljedra, At Ufella d lghella, iten isdukklen d-izuran ! » Dans nos croyances premières, il était dit dans le mythe « Le maître des montagnes et l’arbre de vie : « O enfants de Tamawya ! Que le Souverain Suprême fasse que vous soyez comme le chêne aux glands doux : Ceux d’En-Bas seront la souche, Ceux-d’En-Haut seront les fruits, les racines les uniront ! »(Mon père, Mohand Améziane Ouchivane).
C’est vrai, tous nos maux ne viennent pas de l’extérieur… Nous les engendrons nous-mêmes… Tous nos poètes ont déjà analysé ce problème… Mais, sommes-nous pour autant éveillés et prêts à changer nos comportements ? Le dicton ne dit-il pas : « Tixsi i-tt inghan d-idamen-is !? »
Chacun connaît bien l’apologue de l’olivier qui interroge la hache en train de le couper : « Que t’ai-je donc fait pour que tu me coupes ainsi ? » La hache lui répondit : « Ignore-tu donc que « La main » qui te coupe vient de toi !? » Nous savons tous ce que l’expression « Donner la main »(ifka afus) signifie dans notre langue…
La situation actuelle fait clairement apparaître que tant que nous aurons peur d’assumer nos culpabilités kabylo-kabyles – en expurgeant notre pensée des spéculations mensongères de l’ethnologie coloniale – nous n’arriverons jamais à donner le poids nécessaire aux implications politiques qu’engendre notre revendication culturelle et linguistique ; nous ne serions jamais à même capables d’assumer cette liberté que nous revendiquons à travers l’officialisation de notre langue, l’amazigh. Nous butons certes contre la violence dont font usage nos frères au pouvoir, (pas toujours arabisés, d’ailleurs !) ; mais ce n’est qu’en nous remettant d’abord en question que nous pourrons redoubler d’effort et de détermination pour arriver à faire comprendre et entendre raison à nos frères arabophones et « Kabyles de service » que notre lutte, pour nos droits culturels et linguistiques, est aussi la leur. Que nous « œuvrons » pour leur bien et pour le nôtre ; car la langue amazighe appartient à tous les Algériens et par-delà l’Algérie à tous les habitants d’Afrique du Nord, Tunisiens compris*.
« Le colonisé linguistique est souvent une personne désintéressée. Le colonisé linguistique est désintéressé en ce sens qu’il se désintéresse de sa propre langue et de sa propre culture comme de toutes les cultures à l’exception de la culture colonisatrice. Le colonisé linguistique est désintéressé en ce sens qu’il se met gratuitement au service de la langue dominante; c’est un colonisé volontaire puisqu’il va au-devant des exigences de la langue dominante colonisatrice et propose souvent, non seulement des renforcements massifs et intensifs de la langue dominante, mais l’exclusion de toutes les autres langues, y compris sa langue maternelle qui est réduite à l’état de langue facultative et d’apparat » (2)
Et en ce qui concerne l’amazigh, cette permission est fort limitée. Ainsi que ce soit au Maroc, en Algérie, en Tunisie et (dans le pire des cas) en Lybie, lorsqu’un berbérophone se présente devant un tribunal ou un bureau de police, il est tenu de parler en arabe dialectal (*). S’il ne le parle pas, il doit se faire assister par un interprète. D’où la nécessité aussi de reconnaître aux citoyens le droit de réponse dans leur langue (l’amazigh) lors des séances des tribunaux. Accepter que le tamazight investisse, comme avant la colonisation, tous les espaces publics.
Le berbérophone, ou plus exactement l’amazighophone, est ainsi infantilisé à tous les niveaux. Une infantilisation qui déforme la conscience linguistique quand elle ne provoque pas l’indignation, la colère et le dégoût : nous demeurons des mineurs qui grossissent les rangs de nos sœurs, les femmes du monde dit « arabe ». Car la condition de la femme n’est pas réductible à quelques problèmes qui la concerneraient elle-seule : elle nous renvoie l’image de notre conditionnement idéologique et culturel sous la bannière de l’islamisme. Et la fable d’un islamisme libérateur de la femme ne résiste guère à la confrontation de la réalité. L’émancipation des femmes ne saurait être garantie par un pouvoir qui invoque l’Islam comme critère fondamental de notre identité ; qui au nom de l’arabo-islamisme abolit le pluralisme culturel et étouffe les libertés que véhicule le respect de la langue autochtone qu’est la langue amazighe.
Selon un autre courant obscurantiste, les langues populaires s’opposeraient au langage de la religion, autre recours pour empêcher les hommes et les femmes et la culture du dominé de s’exprimer en faisant entendre un ordre culturel différent et dominateur (4). Cela fait donc plus d’un demi-siècle d’indépendance que nous espérions pouvoir dire à nos frères arabisés : « Pouvons-nous être Amazighs ? » Cette question lancinante de liberté ne commence à être entendue qu’à demi-oreille par nos frères qui ont perdu l’usage de la langue de leurs ancêtres, les Imazighen. Et ce n’est qu’au prix de 130 vies de jeunes massacrés par la gendarmerie algérienne que notre langue maternelle est enfin devenue « nationale ». Oui, nationale !
Il y a quelque temps, j’ai formulé cela à un ami suédois ; il a d’abord souri – car il n’avait pas compris pas le sens de ma phrase, avant de me dire : « Je pensais que la langue amazighe était la langue autochtone de l’Afrique du Nord… ».
J’ai dû lui expliquer qu’il fallait un certificat médical pour être dispensé de sport ; mais que pour fréquenter les cours de langue amazighe – qui est facultative – il faut l’autorisation des parents. Et si, pendant ce temps-là, l’enfant kabyle, préfère traîner dans la rue, il fait tout pour persuader ses parents – et, aliénation linguistique oblige, il suffit de peu ! – de ne pas lui fournir l’autorisation de fréquenter les cours de sa langue maternelle. J’ai dû m’y reprendre à trois reprises pour que mon ami – pourtant fin psycholinguiste – comprenne ! Il s’exclama alors : « C’est vraiment du Kafka à l’état réifiant ! »
« La culture au singulier (et la langue qui lui sert de support) devient une mystification politique. Bien plus, elle est mortifère. Elle menace la créativité (3). « Le langage ne cesse de devenir l’un des plus grands champs d’affrontements politiques de la vie quotidienne : c’est à ce niveau qu’il importe de lutter contre les mythes (de langue nationale unique) et de les détruire (7) ».
Nous sommes en plein dans le stade ultime de l’aliénation linguistique, la réification ; c’est-à-dire le point de non-retour à partir duquel un peuple autochtone glisse imperceptiblement vers sa mort. Car ses sujets ont tendance à ignorer que la langue fait le peuple et que lorsque sa langue se meurt, lui-même disparaît !
(*)- Je n’oublierai jamais la réaction de ces trois Tunisiens qui parlaient tamazight dans leur boutique à Tunis. Quand je me retournai pour leur dire que j’étais heureux de les entendre parler en tamazight ; le plus vieux d’entre eux – sans doute le père – me répondit en arabe en me disant gentiment : « Mon fils, si tu veux acheter quelque chose, sinon llah isahel aâl-ik ! »
(1)- GAUTIER (E.F.) Le passé de l’Afrique du Nord, op. cit.
(2)- ROUISSI, (M), Population et société au Maghreb », Cérès Productions, Tunis, 1977, p. 19.
(3)- DE CERTEAU,'(M), la Culture au pluriel, C. Bourgois éditeur, Paris, 1980, p. 20.
(*)- Révolte du printemps 1980 en Kabylie, appelée « Printemps berbère » (Tafsut Imazi$en).
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(1)- De Certeau, La culture au pluriel, p. 25.
(2)- GOBARD, (H.), L’Aliénation linguistique, op. cit. p. 17.
(3)- GOBARD, op. cit. p. 166.
(4)- AKOUAOU (A.)- « Les études berbères au Maroc », in TAFSUT 1, p. 166.
(5)- CHERIFI (Hnifa), « Témoignage d’une femme algérienne berbère », in TAFSUT n°1, pp. 94-96.
(6)- DE CERTEAU, op. cit. p. 67.
(7) – DE CERTEAU, op. cit. p.36
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(*)- C’est dans des cas analogues que l’arabe populaire détient le rôle d’intermédiaire accepté par le pouvoir.
Dans un article écrit en 1975, Yves Person remarquait déjà que 1’avenir des Kurdes en tant que peuple porteur d’une culture originale n’est pas assuré car ils seront sans doute confrontés à une politique d’arabisation, « même si, ajoutait-il, elle est moins systématique que celle qui vise à la disparition totale des Berbères en Afrique du Nord (in Le Nouvel Observateur du 14/04/1975).
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