IDIR N’EST PAS MORT…
Idir n’est pas mort
J’entends toujours sa voix
Pas de peines ni de remords
Même si je pleure quelques fois
C’est cette satanée pluie
Qui s’introduit dans mes yeux
Idir n’est pas mort
Je n’ai pas pu lui dire adieu.
Idir est encore là
Comme le jour qui se lève
J’entends encore sa voix
Qui se bat sans trêve
Qui nous dit : je suis là !
Comme la terre à sa sève
Comme au Bon Dieu l’au-delà
Ce que je chante ne s’achève !
J’entends encore ta voix
Comme on entend la pluie
Je te parle et je te vois
Ô toi, mon très cher ami !
Je me souviens de la première fois
Où j’ai craché sur de gros ennuis
C’étaient toi avec Zehra
C’était un conte qui éclairait la nuit.
J’entends encore ta voix
Comme celle de mon père
Ces mythes kabyles que l’on disait autrefois
Les rêves amazighs ou berbères
J’étais à Alger, une ville sans joie
Où certains nous disaient de nous taire
Et puis vinrent ta musique et ta voix
Les chants anciens qui redonnaient la foi.
Je te vois contempler le pays des ancêtres
Du haut du Djurdjura et des monts des Babors
Le visage de Jugurtha que tu voyais paraître
Te remplissait de joie et tu chantais plus fort
Donner de la voix pour ne pas disparaître
Tu ne voulais pas oublier les trésors
Cette langue précieuse qui nous vient de nos mères
Qui nous a toujours aidés à battre le mauvais sort !
Ta voix, je l’entendrai comme toujours
Quand tu chantes l’amour des tiens
Tu as porté notre exil et notre retour
A cette terre d’où chacun de nous vient
Qu’importe notre sort qui est parfois sourd
Qu’importe puisque tu te souviens
Tu as chanté la nuit pour que vienne le jour
Quand de ses bras, Jugurtha te soutient.
Tu es mon fils ! Te dit-il
Et tu jubilais de joie !
Que deviendrait notre terre si fertile ?
Si toi, mon fils, tu n’es plus jamais toi
Tu ne serais qu’un être faible et servile
Celui dont on a changé la foi
Regarde au loin et sois tranquille
Jugurtha sera toujours là pour toi !
Idir n’est pas mort…
J’entends toujours sa voix !
Youcef Allioui, 03 mai 2020
Viens de lire ce poeme poignant sur la separation avec les etres que nous aimons , avec les vrais amis .
IDIR est parti discretement et personne ne s y attendait , il est encore present partout mslgre l Abscence eternelle .
Sa place est trop grande dans les coeurs : il
laisse trop d orphelins inconsolables et on ne veut pas encore y croire , ni accepter ce départ qui laisse un vide qui fait mal et qui deroute.
Il faut laisser le temps au Temps pour panser cette blessure partagee par tous ses amis , sa famille et ses inombrables fans dans le monde entier .
Il est des personnes comme lui – Allah yerahmou – qui nous impactent tellement qu il est difficile de dire adieu à l Ami aussi vite .
Je vous comprends Youcef.
By: Zohra CHERIEF on mai 4, 2020
at 8:45