Mes Livres – Idlisen-iw

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  Devinettes berbères

Conseil International de la langue française

Sous la direction de Fernand Bentolila

Groupe d’Etudes et de Recherches Berbères de Paris V – Sorbonne, 1987

Je dédie mon prochain livre sur les énigmes et les sagesses kabyles à Fernand Bentolila qui a donné ses lettres de noblesse à  » Ce genre littéraire majeur ».

La langue amazighe lui doit beaucoup : toute une vie vouée à notre langue (avec une modestie désarmante) et plusieurs ouvrages et notamment un Doctorat d’Etat sur un parler berbère du Maroc. Nous lui devons également une méthode de présentation qui met en valeur la littérature orale berbère.


Contes Kabyles –  Timucuha – Contes du cycle de l’ogre – Tihgiwin. 

Edition Bilingue berbère-français

Editions L’Harmattan

Contes kabyles – Timucuha

Edition bilingue berbère-français.

Editions L’Harmattan.

Timsal – Enigmes berbères de Kabylie

Edition bilingue berbère-français.

Commentaire linguistique et ethnographique –

Editions L’Harmattan

Contes kabyles – Timucuha

Edition bilingue berbère-français.

Editions L’Harmattan

Enigmes et joutes oratoires de Kabylie – Commentaire linguistique et ethnographique

Edition bilingue berbère-français 

Editions L’Harmattan – Collection « Présence berbère »

L’ogresse et l’abeille  – Contes kabyles -Timucuha

Edition bilingue français-berbère

Editions L’Harmattan

La sagesse des oiseaux – Timsifag – Contes kabyles – Timucuha

Edition bilingue français-berbère

Editions L’Harmattan

Sagesses de l’olivier  – TIimuchuhan Tzemmurt – Contes kabyles – Timucuha

Edition bilingue français-berbère

Editions L’Harmattan

Les archs, tribus berbères de Kabylie – Histoire, résistance, culture et démocratie

Editions L’Harmattan – Collection « Présence berbère »


L’oiseau de l’orage – Afrux Ubandu – Contes kabyles  – Timucuha

Edition bilingue berbère-français

Editions L’Harmattan

Les chasseurs de lumière – Iseggaden n tafat  – Contes et mythes kabyles – Timucuha d Yizran

Edition bilingue berbère-français

Editions L’Harmattan.

Un grain sur le toit – Enigmes et sagesses berbères de kabylie

Edition bilingue berbère-français

Edition l’Harmattan

4ème de couverture :

Les anciens Kabyles disaient : « L’énigme est semblable à un papillon qui se pose sur une fleur au printemps. » Belle métaphore ! L’énigme fait référence à un processus que l’on peut qualifier d’ « analogie ».

Pour expliquer les stratagèmes linguistiques et allégoriques utilisés dans l’énigme, il faut découvrir les nombreuses règles sur lesquelles s’appuient ces artifices linguistiques – parfois  savants et empreints de philosophie – et notamment les règles qui lient le son au sens dans la langue (berbère) et les principes généraux qui déterminent l’organisation et la fonction de ces règles ingénieuses qui viennent de la nuit des temps. Le lecteur averti sera comblé de bonheur et de surprise par ces créations qui repoussent les limites de l’inventivité et de l’ingéniosité. Il entrera dans un imaginaire ludique et fécond qui mêle maturité scientifique et éternel esprit de créativité.

En parcourant les différents genres littéraires kabyles, on apprend des choses qui ne manquent pas d’étonner : l’on découvre que les anciens Kabyles ont une conscience scientifique insoupçonnée et insoupçonnable. A travers ses recherches, l’auteur a notamment recueilli une classification précise et étendue, scientifique  des énigmes, des contes et des mythes qu’on est loin de soupçonner chez un peuple premier et autochtone.

L’auteur assigne un rôle ambitieux, universel et omniscient à la littérature orale kabyle. Que les enseignants de la langue amazighe fassent découvrir ce genre littéraire majeur à leurs disciples. L’énigme sera le ludique, l’activité libre par excellence à travers laquelle les élèves (arabophones compris !) apprendront et maîtriseront la langue et la culture de leurs ancêtres, les Imazi$en. Ce sont des trésors millénaires, qui viennent de la nuit des temps, qui peuvent mettre les enfants en confiance pour repousser les affres de l’aliénation linguistique imposée par un modèle culturel dominant intolérant, suranné et réifiant. Comme dit un dicton kabyle : « Qui a une langue se sent en sécurité » (Wi’sâan iles, yetwennes).

 

Youcef Allioui est psychologue et sociolinguiste. Il nous livre, dans ce douzième ouvrage également consacré à la littérature orale berbère de Kabylie, d’autres sagesses et d’autres énigmes qu’il avait recueillies depuis près de 40 ans, auprès des anciens Kabyles, de sa famille élargie et notamment de ses parents.

L’auteur s’est toujours efforcé de rapporter en transcrivant avec le plus de rigueur et de constance possibles – avec cette sensibilité et cette passion qu’on lui connaît pour la langue et la culture amazighes de Kabylie  –  ce qu’il a compris de sa culture et qui lui avait été transmis dés l’enfance. 

Note bibliographique détaillée – cliquer sur  Bibliographie


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Réponses

  1. Bonjour !
    Je serais heureux de répondre à vos questions. Mon état de santé m’empêche pour l’instant de m’occuper plus sérieusement du blog. Mon emploi de temps étant très chargé. Bien à vous. YA

  2. tanmirt a Dda yusef hemlegh ad slegh inubat ik di brtv maca suteregh ad nzen idlisen ik dagi di tmurt n lezzayer

    • Lehna tafat a gma-ynu !
      Yelha usuref ! Saramegh awal-agi ynu xas igellel atas ad ak inyaf di lehna ttezmert de wayen tessaramedh. Tanemmirt af ayen i d-tennidh : yiwen wass ahat idlisen ynu a-ten tafedh di tmurt nnegh. Si ssya ar yimiren, ak jjegh lehna wak inigh ar tufat ! YA

  3. Monsieur Allioui,

    Je suis en train de lire votre ouvrage Timsal, énigmes berbères de Kabylie, et il n’est pas une seule page où je ne m’arrête pour vous rendre grâce tant vos enseignements m’éclairent.

    Merci. Du fond du coeur.

    Avec toute ma gratitude,
    Fadma Amazit-Hamidchi

    • Chère madame,
      J’ai été heureux de lire votre mot qui me va droit au coeur. Je suis comblé de savoir que ce modeste ouvrage vous ait à ce point plu. Vous paroles sont autant d’encouragements qui m’aident à continuer à travailler dans ce sens. Je me sens d’autant plus honoré en pensant à votre engagement autour de notre langue et de notre culture. Je vous remercie et vous prie, chère madame, de croire en ma fraternelle considération. Youcef Allioui

  4. je suis trés interessé par vos livres, je dirais même que celui que j’ai pu trouver au maroc (timsal) m’a été d’une grande utilité pour mon travail sur les mythes berbères. deux ouvrages écrits par moi même concernant la mythologie amazighe ont été publié par l’ircam (institut royal de la cultura amazigh au maroc) en arabe, j’attend avec votre prochain livre sur les « Mythes et pensées en Kabylie », alors ma question conçerne ce livre precisement, quand vera t il le jour?
    merci, tanmirt atâs gma inu yucef – oussous sg agadir, tamurt n mrruk.

  5. Cher frère Amazigh n Tmazirt, Azul fell-ak, slam r-Rebbi fell-ak !
    Je suis heureux de recevoir un message de Tamazirt et suis honoré de savoir que vous êtes intéressé par ce que je fais. J’espère que le livre sur la mythologie kabyle sortira d’ici quelque temps : il faut que je le réécrive presque entièrement car au départ, le livre contenait 1200 pages ! Ce qui est inéditable d’après l’éditeur. Je retravaille sur près de 400 pages. Nous verrons la suite. Merci pour votre courriel. Tout ce qui vient du Maroc m’est à coeur. Ar tufat, lehna tafat ! Youcef Allioui

  6. Bonjour Monsieur,
    J’ai envie d’avoir votre livre:LES ARCHS TRIBUS BERBERES ET KABYLES.
    Est-ce possible de pouvoir l’acheter en dinars algeriens?
    Merci

  7. Bonjour monsieur !
    J’ai bien eu votre message. Malheureusement, mon ouvrage n’est pas encore vendu en Algérie. Toutefois, si vous avez quelqu’un qui peut vous le ramener de France, j’achèterai personnellement un exemplaire pour vous l’offrir de bon coeur. Vous pouvez me joindre sur youcefallioui@free.fr
    Bien à vous. YA

  8. bonjour monsieur
    j’ai envi d’avoir votre livr:l’oiseau de l’orage.
    est ce possible de pouvoir l’acheter en dinars algerien?
    merci
    moi si rabhi zahir de ouzellaguen.

    • Azul fell-ak ay Awzelleg !

      Di-tnexsas (malheureusement), Idlisen ynu mazal ur ttnuzen ara di tmurt. Ssaramegh ad wass-nni. Tanemmirt-ik ! Ar tufat, lehna tafat ! Yusef Ucivane Alliwi

  9. Monsieur Allioui et cher frère Amazigh de Kabylie – Azul fellak !!

    J’ai été heureux de découvrir votre blog et je suis surpris par la richesse de la culture kabyle que vous dévoilez de façon extraordinaire. Jusqu’ici, ce que j’ai lu sur la Kabylie est plutôt sujet à caution : »Que la langue est arabisée », « Que la culture est francisée »; etc. Vous apportez un démenti scientifique et d’une richesse étonnante qui montre bien la force culturelle de votre province qui était une grande Fédération autonome dont vous révélez les richesses insoupçonnées. Je vous remercie pour ce visage amazigh qui est plein d’espoir, de culture, de savoir et de sagesse : ce mot revient beaucoup chez vous ! C’est un message d’espoir et d’avenir pour nous tous Imazighen. Merci encore. Mohand du Rif – Tamazirt – Maroc.

    • Azul fell-ak a gma-ynu amazigh !
      Je vous remercie pour vos remarques que je traduis comme autant d’encouragements. Mon rêve, je vous l’avoue, est que les Imazighen du monde entier – et particulièrement ceux du Maroc proches des Kabyles par la langue, la culture et surtout le coeur -, tissent des liens entre eux. Ce n’est qu’ainsi que nous offrirons un avenir digne de ce nom à nos enfants et aux enfants de nos enfants. Merci donc pour ce lien chaleureux que vous m’envoyez et cette fraternité que vous me témoignez. C’est dire, en effet, que le peuple amazigh saura faire face à cet avenir incertain qui attend beaucoup de lui. Toute ma considération fraternelle. Youcef Allioui

  10. bonjour;
    pour dire vrai je n’ai jamais entendu parler de vous ou de vos livres;
    je ne savais pas qu’il en restais des chercheurs de votre trompe dans le domaine après la mort de mammeri
    je m’intéresse depuis longtemps aux vieilles croyances kabyles les mythes de la vie et de la mort ainsi que leurs perception de l’existence
    car je me rappel de vieux contes que ma grand mère me réciter tel celui ou elle raconte que la lune n’existais pas mais que c’est une femme que qui on été métamorphoser et si on regarder bien on pouvez voir ses larmes sur la face de la pleine lune
    c’est une très longue et très belle histoire
    bon courage.

    • Azul fell-ak !
      Tanemmirt af tejmilt-ynek. Ur Hsigh ara belli llan yedlisen af izran nagh tamezrith n tmurt nnegh. D-acu llan kra n yizran i d-urigh deg’idlisen-ynu i d-yeffghen yakan. Izri if i d-ttmeslayedh yesâa atas n ssdawi. Ssawalen-as dagh « Aggur d-ugugil ». Lehna tafat fell-ak. Ar tufat !

  11. pouvez vous me renseigner sur des lectures concernant les mythes fondateurs kabyle

    • Bonjour !
      Le mythe auquel vous faites référence existe en plusieurs versions. Je raconte une version dans mon dernier livre « Sagesses de l’olivier ». Dans cette version, ce sont les larmes de l’orphelin bercé par la lune qui ont taché la lune de cet astre. La lecture cartésienne de ce mythe renvoie au droit d’asile (laânaya) qui est sacré chez les Kabyles. Plusieurs mythes sont inclus dans certains de mes ouvrages. Bien à vous. YA

    • Bonjour !
      Malheureusement, je ne pense pas qu’il y ait un ouvrage ou un travail scientifique qui regroupe les mythes kabyles. J’ai rapporté quelques uns dans mes ouvrages et je compte en rapporter d’autres dans les prochains. Peut-être un livre sur la mythologie kabyle en 2010 ? Bien à vous. YA

    • Bonjour !
      Je ne sais pas si j’ai déjà répondu à votre question. En dehors du travail de Frobénius – traduit par Mokran Fetta – où figurent des mythes « non déclarés comme tels » : considérés comme des contes, je n’ai pas d’autres sources à vous indiquer. Ce que j’ai retranscris dans mes ouvrages (d’autres s’y rajouteront), je les ai entendus dans ma propre famille.
      Bien à vous. Youcef Allioui

  12. Monsieur et ami Allioui Youcef,
    Avant tout, je vous informe que je suis âgé un peu plus de soixante ans. Depuis il y a plus de vingt ans que je porte intérêt à la langue ‘ta maziptt’, Telle qu’elle est écrite par de différents faux auteurs, elle n’incite aucunement à être lue !
    Vos texte et tous ceux qui ont écrit cette langue phonétiquement n’ont aucune valeur intellectuel ! Dans d’aussi longs textes produits comme les votres, nous ne pouvons collationner aucun terme du texte avec ceux de lexiques ou dictionnaires, produits par le plus savant des Mammeristes !
    Les lexiques ou dictionnaires produits jusqu’ici en tamazight ne sont que de morbide cimetiers de mots ! Quant à l’écrit, rédaction de textes, c’est beaucoup plus médiocre, pour ne pas dire autrement.

    • Bonjour monsieur Bahbouh L,
      Merci de vous reporter à la réponse que j’ai faite à l’un des « illustres » membres de votre « illustre » académie (Hammiche Mustapha. Bon courage dans tout ce que vous faites. Lehna tafat, ar tufat ! YA

    • Azul mass Bahbouh !
      Je pense vous avoir déjà répondu. Soyez plus mesuré dans vos propos et gardez-vous d’insulter.
      Ar tufat, lehna tafat ! Youcef Ouchivane Allioui

  13. je cherche ql1 a lui envouyez largent pour achete les ouvrage de youcef allioui

    • Cher ami,

      Vous pouvez vous procurer mes ouvrages à travers internet ou l’éditeur L’Harmattan.
      Bien respectueusement à vous. Lehna tafat, ar tufat. YA

  14. Azul mas Allioui.
    Il m’est agréable de savoir qu’il y a encore dans notre vaste Tamazgha des personnes qui collectent, ne serait-ce que des bribes, ce leg, o! combien inestimable des ancêtres. Si chacun faisait la chose au moins autour de soi, dans sa localité, on n’en serais pas là à nous poser des questions de savoir si notre langue va survivre aux attaques de toutes natures qu’elle subit tous les jours.
    J’ai entendu parler de vous. Quant à vos oeuvre, Dieu m’en préserve de mentir, je n »ai jamais eu le privilège d’en lire ou de les trouver sur le marché algérien. Si vous me dites où les trouver je vous serai grè.
    Fraternellement vôtre.

    • Cher Omar,
      Tanemmirt af awal-ik ahuskay. Je vous remercie pour votre mot agréable. J’espère qu’il viendra un jour où un éditeur algérien voudra bien éditer mes livres : je me pencherai sur la question en 2011.
      Aseggwas ameggaz 2011 (2961). Lehna tafat, ar tufat.
      Bonne et heureuse année 2011. YA

  15. […] Mes Livres […]

  16. bonjour monsieur
    je suis enseignante a l université je prépare une thèse sur la littérature kabyle à ouzellaguen
    j’ai longuement cherché vos ouvrages dont j ai tellement besoin mais jusqu’à’ présent aucun moyen pour les procurer
    vos articles et conférence concernant ouzellaguen,sont utiles pour ma recherche
    j ai besoin de source fiable comme la votre
    excusez moi pour ce long message
    merci pour votre compréhension

    • Bonjour madame,

      J’ai donné plusieurs ouvrages à l’Association Horizons d’Ouzellaguen qui peuvent vous les prêter. J’ai également laissé quelques uns
      à la maison chez moi. Si vous êtes d’Awzellaguen, vous devez connaître ma famille : vous pouvez également leur demander de ma part
      de vous prêter les livres qu’ils détiennent encore.
      Bonne chance dans vos recherches. Lehna tafat ar tufat ! YA

  17. J’ai découvert par hasard ce blog et je peux vous dire que je suis fier de vous ! votre grande expérience de la littérature orale kabyle et du monde kabyle en général nous apporte beaucoup . Je vous souhaite une longue vie, monsieur ! Vous êtes vous-même – malgré votre modestie – un Grand Monsieur. Chapeau bas !

    • Azul a gma-ynu Xaled !

      Tanemmirt af awal-ik azidan. Ssaramegh ad ernugh cituh yugar aya. I kecci yakw d wayetmaten yenwan s tdukli yakw ttegmatt.

      Lehna tafat, ar tufat ! Youcef Allioui

      Cher Khaled,
      Je vous remercie pour votre compliment qui me va droit au coeur et qui m’encourage à poursuivre mon travail sur notre langue et notre culture.
      Paix et lumière et à bientôt !

    • Cher ami,
      Je vous remercie pour vos encouragements et vous prie de croire que mon but reste simple, modeste
      et clair, car universel : la défense de notre langue et de notre culture sans lesquelles le peuple berbère-amazigh n’existerait plus. Et c’est fort de cette inquiétude qui me tenaille (comme elle vous tenaille) qui
      anime mes sentiments, mes écrits et ma pensée. Mon vif souhait est que les Imazighen en général et les Kabyles, en particulier, pensent et construisent leur union sans la jalousie maladive qui sévit encore en nous. Seule l’union, la solidarité et la fraternité autour de nos valeurs, de notre langue et de notre culture sont capables de déjouer la programmation de notre fin. Il faut que les Kabyles et tous les Imazighen soient conscients que la pensée unique mondiale – globalisante, aliénante et réifiante – nous ignore et nous méprise. La cause est visible : L’ABSENCE D’UNION. Sans l’union, « Les hommes libres » que nous sommes resteront à jamais « des hommes enchainés et sans avenir ». On parle de tous « les peuples » et de tous « les mondes », mais on ne parle jamais de peuple berbère/amazigh et encore moins de « monde berbère/amazigh ».
      Je souhaite que notre langue et notre culture comblent de savoir, de bonheur et de lumière chaque Kabyle et chaque Amzazigh. Elles peuvent cultiver en chacun de nous le champ universel de l’inventivité et de l’ingéniosité. Pour ce faire, elles ont besoin de notre UNION. Comme c’est dit dans notre mythologie que j’arrange pour le discours du moment :

      « Ô fils de la fédération !
      Que le Souverain Suprême fasse que les Imazighen soient comme le chêne aux glands doux !
      Ceux qui habitent le Nord, seront la souche,
      Ceux qui habitent le Sud seront les fruits,
      Partout où ils sont, les racines les uniront !

      Lehna tafat, ar tufat !

      PS : Pardonnez ce trop sérieux discours !

  18. salutations
    je vous serai tres reconnaissant si vous pouviez me donner des informations sur la genette chebbirdhou , des informations pas d’ordre scientifiques mais d’ordre ethnologique etc
    merci beaucoup

    • Azul a Mourad,

      Je connais peu de choses sur la genette qui s’appelle – comme vous l’aviez noté – Chbirdou, en kabyle. C’est un petit carnassier que nous attrapions autrefois quand il rodait autour du poulailler. La genette est d’un pelage claire avec des taches noires. En Kabylie, on appelle une personne malicieuse et facétieuse « Chbirdou » ou encore mieux quand il s’agit d’un enfant « La genette aux poules » (Chbirdou bou-tyuzad). Je regrette de ne pouvoir vous dire plus, c’est tout ce que je connais à propos de ce beau petit carnassier qui semble avoir disparu de la Kabylie depuis la guerre d’Algérie, un peu comme l’aigle,
      l’hyène (ifis), etc.
      Cordialement. Ar tufat, lehna tafat !

  19. mass Allioui
    di tazwara tanemmirt

  20. Azul fell-ak a mass Allioui,
    Nekk, d Lyazid Atyaagun (Djerbib di lkwaghed’ n Fransa), h’ed’regh i wsarag-inek ackit di Ottawa.

    Steqsagh-k af tmeqbert n iqbayliyen ur nessaa ara di lgherba.

    Daghen af ayen i d-yura Belqasem Ibaazizen ghef lgirra n Lzzayer.
    Yesfehm-ed belli netta ur yettekka di tt’ra’d, yefhem belli nekwni s iqbyeliyen neh’wag^ Fr’ans’a i wakken ad nadi tamusni tameqwrant a gh-yawin gher lebghi-nnegh. Ibaazizen dans son livre fait la nuance entre la France et les français.
    Ayagi maci ghef tura. Ilaq ad tnerr gher lweqt-is, degw lawan n tt’rad’.

    Terr’id’-iyi-d awal, tennid’-d ilaq ad nz’err’ belli d Fr’ans’a i sbedden taar’abt di Lzzayer. D Fr’ans’a i rran wid i h’ekmen Lzzayer s ughurr’u akw d tamh’eqr’anit.
    Nekk ad inigh, aya-gi yettekka di “la politique de divisier pour régner des forces coloniales françaises”. Ar tura iban. Imi Lzzayer tettwah’kem s taarabt akw d ddin, mazal-itt teqqim gher deffir, mazal tettwah’kem si Fr’ans’a. Les intérêts économiques de la France sont très bien servis avec une Algérie arabo-islamiste arriérée, rétrograde et faible!
    Ad rnugh, nez’r’a belli iqbayliyen ttekkan maci d kra di tt’ra’d’, lukan maci d amennugh n iqbayliyen, Lzzayer ur tettawed’ ara ar tlelli-ines di 1962. Ghur-i, d iqbayliyen i “fkan” tilelli i widak i gh-imeh’qen.
    Je trouve que la responsabilité des Kabyles est plus grave que celle de la France. Les Kabyles ont payé très cher, plus que toute autre région, pour l’indépendance de l’Algérie, pour être ensuite être écrasés au point où notre survie en tant que peuple reste toujours menacée.
    Ak d-inigh azul ameqwran. La ttrag^ugh idlisen-ik akken a ten-ghregh,
    Yazid Atyaagun, Ottawa – Kanada.

  21. Azul a mass Allioui !

    Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour tout ce que vous faites pour notre langue. Comme c’est la première que je vous écris et que j’écris à un écrivain kabyle ; comme je vous considère comme l’un des plus grands, sinon LE PLUS GRAND, je vais donc abuser de votre patience ; quitte à ce que certains « petits » pensent que vous m’aviez acheté ! Je jure sur mon honneur que vous ne m’aviez vu qu’une fois et en public pendant le salon du livre pathétique réalisé par BRTV.
    Il fallait qu’ils annoncent qu’il y avait de danse : car dans ce domaine, ils sont excellents !

    Revenons à vous, monsieur le professeur !

    Je viens de terminer avec un bonheur infini votre dernier ouvrage « Un grain sur le toit – Aâqqa af ssqef ». J’ai été émerveillé par tant de richesses que comporte notre culture et notre langue. J’ai été émerveillé par tous vos ouvrages que j’ai lus avec un bonheur toujours renouvelé comme une source profonde qui vient du haut de nos montagnes, de toutes nos montagnes.
    Je pensais sincèrement que nous aurions le bonheur de vous voir sur BRTV nous parler de ce travail et également des autres, notamment de l’avant dernier livre « Les chasseurs de lumière – Iseggaden n tafat ». J’ai attendu avec d’autres amis de vous entendre parler dans ce kabyle extraordinaire que vous seul savez manier, et comment ! Mais apparemment, vous avez beau dire que si on vous voit, c’est de votre faute, je n’en crois rien et beaucoup de mes amis se posent aussi des questions. Puisque, comme vous me l’aviez dit pendant le Salon du livre (pathétique !) organisé par BRTV que vous répondez toujours aux invitations et qu’à chaque parution, les animateurs en charge de la culture amazighe reçoivent un exemplaire de l’éditeur.
    Alors, encore une fois, pourquoi ce silence ? Finira-t-on un jour – nous les Kabyles – avec cette jalousie mesquine et maladive. Finira-t-on un jour avec ce que vous aviez appelé « Le syndrome de l’assassin » ? Car je sais que cela ne va pas vous plaire, mais les animateurs de BRTV sont à côté de la plaque et à côté de notre culture : ils détruisent plus qu’ils ne construisent ! C’est bien triste a Dda Yusef ; heureusement, d’après ce que j’ai entendu, vous aviez eu un accueil triomphal chez les Kabyles du Canada !
    Ne vous découragez pas, sachez que lorsque quelqu’un lira l’un de vos ouvrages, s’il est normal et qu’il aime sa langue et sa culture, il sera transporté de joie et de bonheur en découvrant tant de richesses kabyles !
    Je vous souhaite longue vie et j’espère lire bientôt un autre ouvrage de vous, car je sais qu’il sera exceptionnel par sa richesse comme tous les précédents. Je rappelle aux lecteurs de votre blog que jamais un écrivain kabyle n’a votre connaissance de notre culture ; par même celui que vous appelez « votre prophète », Mouloud Mammeri.
    Si après tout cela, les petits animateurs de BRTV « vous boudent » et « vous ignorent » ; c’est qu’ils n’ont que ça comme horizon culturel : l’ignorance !
    Akli Bourrache
    PS : Juste pour vous dire que nous avons été émerveillés par tous vos ouvrages, mais surtout « L’oiseau de l’orage – Afrux uvandu ». Mes filles le considèrent comme le meilleur livre qu’elles aient lu de leur vie ! Merci encore a Dda Yusef et longue vie et bonne santé pour que vous puissiez encore et encore nous émerveiller ! Tanemmirt ! Ak Ihrez Sidi Rebbi yefka-k tazmert bac a-ttarud atas atas af teqvaylit : s teqvaylit. Irgazen am kecci, uklalen atas leqder.

    PS : Les livres « Les archs, tribus berbères de Kabylie – Historie, résistance, culture et démocratie », « Enigmes et joutes oratoires de Kabylie », « Un grain sur le toit » et tous les autres (surtout « L’oiseau de l’orage », selon mes deux filles) sont de véritables monuments littéraires kabyles ! Tous les Kabyles et tous les Imazighen doivent lire vos livres ; c’est une œuvre extraordinaire que vous donnez aux Kabyles et aux Imazighen en général ! Il faut que vous sortiez de votre complexe, même si vous êtes un fin psychologue, je vous soupçonne de cultiver une sous-estime de SOI ! Mettez-vous en avant, a Dda Yusef, aucun écrivain kabyle n’a votre envergure ! Osez le dire et l’écrire ! Arrêtez avec cette modestie que les autres ne comprennent pas, surtout pas les petits animateurs de BRTV et de Beurre FM (J’étais là quand vous vous étiez accroché avec l’une de leurs animateurs qui disait ne pas aimer quand les Kabyles manifestent avec leur drapeau ! Vous l’aviez bien remise à sa petite place ! Je demande aux petits animateurs de BRTV d’avoir quelque grandeur pour mieux voir QUI VOUS ETES ET CE QUE VOUS FAITES. Ce que vous faites est tellement grandiose que des gens comme ça – aveugles et ignorants – ne peuvent se rendre compte de leur bêtise et de leur ignorance ! J’essaie de les comprendre, mais je n’arrive pas !

    • Azul ay Akli !

      Tanemmirt a gma-ynu af ayen yakw d-tennid : d-ayen ilhan, twalad ayen yellan. Akken qqaren Imezwura : « Yenna-ays Waârab : « Leqvayel wergin ur rebban lefhel ! »
      Tanemmirt-ik i kecc yakw d yessi-k ifehmen yerna qqarent taqvaylit. I lmend nwen, ssaramegh a d-rnugh tira deg’wayen ara wen ihwin, ara wen iâajben.

      Cher Akli,

      Je vous remercie pour vos paroles encourageantes. Je suis heureux que vous preniez tant de plaisir à lire mes ouvrages. Ce qui me remplit de bonheur, c’est de savoir que vous partagiez « ce bonheur et ce plaisir » avec votre famille et notamment vos deux princesses kabyles qui apprécient également ce que j’écris. J’espère vous revoir avec elles dans un prochain salon pour leur offrir et leur dédicacer le prochain ouvrage.
      Pour le reste, je vous laisse seul juge, je n’ai pas de commentaire à faire là-dessus. Et puis, comme on dit en kabyle : « Que Dieu leur soit de bon conseil ! » (A-ten-id ihdu Sidi Rebbi !)

      Que vous dire d’autres après tant d’éloges dont vous me couvrez ! Je suis très ému à la lecture de votre message ; si ému que je ne sais plus quoi vous dire, sinon un GRAND MERCI à vous et votre famille ; un grand merci à votre façon de comprendre ce que j’écris CAR QUAND J’ECRIS JE PENSE A NOTRE LANGUE QUI EST MENACEE ET SI ELLE VENAIT A DISPARAITRE C EST LE PEUPLE AMAZIGH QUI DISPARAITRA AVEC ELLE. VOILA POURQUOI J ECRIS ET JE VOUS REMERCIE D AVOIR COMPRIS CETTE ASPECT RESILIENT QUI ME TARAUDE ET ME TIENT A COEUR. C EST LE BUT QUE JE POURSUIS : DEFENDRE NOTRE LANGUE ET NOTRE CULTURE ECRIRE DANS NOTRE LANGUE ET MONTRER SA BEAUTE ET SA RICHESSE QUI VALENT TOUTES LES LANGUES DU MONDE SINON DAVANTAGE ! COMME DISAIENT LES ANCIENS : »CELUI QUI A UNE LANGUE SE SENT EN SECURITE » (Wi’sâan iles yetwennes !) Et ceux qui veulent nous voir disparaître travaillent à faire disparaître notre langue. Car ils savent que sans notre langue, nous sommes perdus, nous sommes effacés comme peuple différent… Et vous avez raison : A chaque fois qu’un Kabyle repousse l’autre par sa jalousie et son ignorance, il ne se rend pas compte qu’IL TRAVAILLE AVEC CEUX QUI VEULENT NOTRE DISPARITION. EN DEFINITIVE, il y a des Kabyles qui sont bien plus dangereux pour leur peuple et leur langue que des étrangers. C’est cela qu’il faut dénoncer : IL FAUT QUE CES KABYLES SACHENT QUE NOUS DEVONS TRAVAILLER DANS LE RESPECT ET l’UNION. CHAQUE KABYLE DOIT SE SENTIR SOLIDAIRE DE SON FRERE : CELA FAISAIT PARTIE DU DROIT KABYLE AUTREFOIS. Autrefois, un Kabyle était obligé d’aider un autre Kabyle s’il le rencontrait dans une situation difficile ; sinon, celui qui se trouvait en difficulté pouvait porter plainte contre lui une fois rentrée en Kabylie : c’est ce que les anciens Kabyles appelaient « Laânaya n berra » (Le droit d’assistance (entre Kabyles) à l’extérieur de la Kabylie).
      J’espère que les Kabyles renoueront avec leur langue et leur culture de telle façon qu’ils arrivent à comprendre ce que notre langue recèle de richesses dans tous les domaines et notamment en droit QUI IMPOSE AUX KABYLES DE S AIDER ET DE S UNIR. C EST CE QU ILS ONT FAIT EN 1871 ET EN 1954 ET SURTOUT EN 1956 LORS DU CONGRES DE LA SOUMMAM GRACE AUQUEL LA KABYLIE (avec le soutien DES AURES) AVAIENT REUSSI A ARRACHER L INDEPENDANCE DE L ALGERIE DES MAINS DU COLONISATEUR ET CE APRES UNE LUTTE CONTINUE DES KABYLES PENDANT PRES DE 60 ANS : quand on rassemble toutes les insurrections menées par la Kabylie.
      Que Dieu rassemble les Kabyles et leur donne l’intelligence pour rester unis et respectueux entre eux et qu’ils respectent les leurs qui se donnent la peine de travailler dans leur culture pour relever leur langue et leur savoir.

      Je vous remercie encore pour votre message émouvant et qui me redonne courage et détermination pour continuer à écrire des livres QUI VOUS RESSEMBLENT ET RESSEMBLENT A VOS ENFANTS;

      MERCI ENCORE DE TOUT COEUR ! Avec tous les respects fraternels que je vous porte.

      Kra g_win yeggwden ar tafat s ssber i-tt-id ihhella ! (Celui qui arrive au savoir et à la lumière, c’est avec courage qu’il les a conquis !)

      Ar tufat, lehna tafat fell-ak d wid ik ittilin.

      Yusef Ucivan Alliwi.

  22. Azul ahmayan a Dda Yusef !

    Je vous remercie d’abord pour tout ce que vous faites à travers l’écriture pour notre langue et notre culture. C’est vrai que vous êtes un grand même si cela fait des jaloux ! Jamais quelqu’un avant vous n’avait écrit autant en kabyle et ne nous a donné autant sur cette richesse de notre culture. Chacun de vos livres ou de vos articles est une révélation extraordinaire. Jamais personne ne m’a appris autant que vous sur la Kabylie et notre langue.

    Maintenant, j’ai remarqué une chose : c’est que beaucoup de gens disent que vous êtes boycotté par BRTV ! Comme on dit en français : » Il n’y a pas de fumée sans feu ! »

    Je peux simplement vous dire que nous pouvons – si vous le souhaitez – nous aussi les BOYCOTTER ! Croyez-moi que toute la Vallée de la Soummam et une grande partie de la Kabylie sera derrière vous ! Ils verront alors qui va boycotter l’autre !

    Il suffit de nous dire que vous êtes d’accord pour une telle chose et ils verront ces messieurs et ces dames de BRTV de quoi nous sommes capables !
    Car c’est VOUS et NOUS qui faisons BRTV et non pas les petits animateurs de « rien du tout » que dénonce à juste titre monsieur Bourrache.

    Nous attendons votre message et nous lancerons un Boycott de BRTV à travers toute la Kabylie et l’Afrique du Nord !

    Je vous souhaite longue vie et d’écrire encore et encore pour montrer à ces petites animateurs que vous n’avez pas besoin d’eux pour que vos livres se vendent :car beaucoup de Kabyles attendent vos livres avec impatience !

    Nous sommes de tout coeur avec vous et soyez sans crainte nous sommes prêts !

    Mohand Amokrane des Awzellaguen – Ighzer Amokrane – Bgayet.

    Ps : Comme vous dites : « Wi’sâan iles yetwennes ! » et « Argaz s-irgazen ! » Et nous sommes là prêts à vous défendre !

    • Azul a gma-ynu !

      Je pense au contraire qu’il faut supporter BRTV et boycotter toutes les autres télévisions et radios qui nous tuent chaque jour ! BRTV est un miracle kabyle ; un miracle berbère qui est apparu – grâce à des hommes amzighs – après plusieurs millénaires d’histoires des Imazighen.
      BRTV est une source de liberté et de démocratie. C’est une source culturelle exemplaire car elle émit en kabyle et en tamazight. Elle porte notre culture en avant et nous savons tous que la culture amazighe est la source de notre vie.

      BRTV est porteuse d’espoir car qui dit BRTV pense tout de suite à notre langue et notre culture : c’est à dire NOTRE VIE en tant que peuple différent, en tant que peuple amazigh.

      IL FAUT DEFENDRE BRTV ! RASSUREZ-vous, personne ne me boycotte ! Car BRTV est une télévision libre qui ne boycotte personne et encore moins YOUCEF ALLIOUI où je peux passer quand je veux.

      Défendons BRTV tel doit être notre slogan à tous !

      Ar tufat, lehna tafat fell-ak !

      Yusef Alliwi

    • Nous serons cinq,comme les doigts de la main droite ;nous trouverons cinq comme les doigts des pieds;nous ajouterons cinq,comme les doigts de la main gauche,nous découvrirons cinq,comme les doigts du pied gauche,alors et ainsi chaque doigt ramènera son compagnon ;de ceux-là,nous serons vingt pour le combat, voilà le mot AgDud!

      Merci

  23. Magnifique ! C’est un heritage que chacun de nous doit preserver bravo !

  24. Bonjour à vous Monsieur Allioui.
    C’est avec tristesse que je vous écris en français, car j’aurai tant aimé vous parler dans la langue de nos aïeux, mais étant jeune et vivant en France, je n’ai pas eu cette chance de l’apprendre (même si j’ai comme projet de l’apprendre).

    Je voudrai tout d’abord vous remercier pour l’énorme travail que vous faîtes depuis maintenant des années pour notre peuple malgré nos nombreux ennemis (qui logent même sur nos terres!).

    J’ai une question à propos de votre futur livre. J’ai pu lire que vous travailler sur un gros livre qui a comme thème la Mythologie Kabyle. Ce travail est-il toujours d’actualité ?

    N’abandonnez pas ! J’espère qu’il y aura plus d’Homme comme vous et je compte bien y participer dans cette lutte pour notre identité, notre mémoire, notre terre et notre sang.

    Cordialement, Massinissa.

  25. Bonjour monsieur Allioui, je suis un de vos lecteurs avec qui vous aviez échangé contacts lors d’une de l’une des présentations de l’un de vos livres, j’ai ouïe dire que vous vous prépariez à publier 1000 pages de mythologie kabyle, je voudrais savoir si cela était vrai. Dans le cas où cela est vrai ne pensez vous pas que cela provoquerai une désacralisation des mythes et que ces derniers seraient tenu par les lecteurs qu’en contes pour enfants ? Et de ce fait la Tanewya de nos ancêtres s’éteindrait ? Elle ne serait plus transmise à l’orale comme le veut la tradition mais lu par des enfants directement ? Coupant le lien de la Tasuli transmise par les mères au enfants et par les anciens au hommes ?

    • Azul a Yani,
      La personne qui vous a informé dit vrai. Vous avez raison de parler de désacralisation, mais sur un autre point de vue… Je veux dire qu’il ne reste plus d’Anciens Kabyles qui connaissent réellement notre mythologie. Il en reste peut-être à peine une dizaine de personnes à travers la Kabylie qui peuvent restituer quelques éléments épars de nos anciennes croyances, car l’idéologie islamique d’aujourd’hui a fini par laminer ce qui reste de nos croyances… Enfin, si je vais dans votre sens, ce n’est donc pas pour le motif que vous mettez en avant : car il ne reste plus de Kabyles qui sont au fait de nos anciennes croyances ; si je vais dans votre sens, c’est tout à faire pour un autre motif : aujourd’hui, les Kabyles sont dans leur majorité « étrangers » à leur culture et leurs croyances ancestrales… A mon avis, es éditer, serait « trahir » ceux et celles (mes grands parents et mes parents, notamment ainsi que certains Anciens de mon Arch (Awzellaguen)) qui me les avaient transmis… Les Kabyles ne sont plus en état d’ouverture (psychologique) pour recevoir ces récits sacrés… Je peux même aller plus loin : connaissant « le Kabyle d’aujourd’hui », beaucoup d’entre eux s’esclafferont et riront sous cape de ce qu’ils vont apprendre en me lisant ! Les Kabyles sont aujourd’hui sous l’emprise de toutes les aliénations… Très peu d’entre eux seront sensibles à ces textes oraux sacrés venus de la nuit des temps ! Mon père le disait déjà : « Fais bien attention à ne pas « donner ces textes » sans y avoir bien réfléchi auparavant… Un temps viendra vite où certains Kabyles te prendre pour un ahuri ! » Si dans mon enfance, il me mettait seulement en garde de ne pas les divulguer avant l’âge de 45 ans, il en était tout autrement quand j’avais dépassé les 20 ans. A ces yeux, j’étais un homme… et je dois connaître mes responsabilités et ce quel que soit l’âge ! D’ailleurs, dans le mythe « Maziq mmi-s n Tamla », dont j’ai déjà donné quelques éléments dans l’un de mes précédents ouvrages, il est dit : « Blesse par la parole des tiens, mais ne fais pas rire les « ennemis de ton peuple » en leur livrant ses secrets… ».
      Voilà la simple et unique raison pour laquelle, j’hésite encore à dévoiler ces récits aux Kabyles.

      Désolé de vous avoir répondu avec tant de retard, j’étais en voyage.

      • J’ai un grand respect pour vous Mr.Allioui, croyez ce que je dis. Mais vous êtes en tord..
        Je suis d’accord sur le fait que les Kabyles d’aujourd’hui sont étrangers à leur culture, qu’ils sont partagés entre l’islamisation et l’occidentalisation. Mais peut-être que c’est parce que justement personne ne leur parle de leur culture ? De leur mythes et légendes, de leur Dieux ?
        Vous dîtes qu’il n’y a que quelques personnes dans la Kabylie qui pourrait parler de Mythologie Kabyle, et vous en faîtes parti. Vous avez déjà rapporté bon nombres des contes et aussi d’Histoire sur nos sociétés, ou d’énigmes, pourquoi donc garder nos mythes uniquement pour une poignée de personnes ?
        Je comprends parfaitement que nos traditions font que pas tout le monde peut lire nos secrets, et que cela brisera la tradition oral, mais ne pensez vous pas que nous devons briser cela ? Car actuellement, nous parlons de survie. Notre savoir n’est détenu que par quelques personnes aujourd’hui et vous en faîtes parti, ne pensez-vous pas que vous devez léguer ceci à la futur génération dont je fais parti ? Allez vous vraiment laisser nos mythes disparaitre uniquement parce que cela ne respecte pas nos traditions ? Mais nos traditions, comme notre langue, notre culture ou notre peuple n’existeront plus bientôt si nous faisons rien pour !
        Je comprends votre vision des choses, mais qu’importe qu’il y a des Kabyles qui riront de ces mythes, il y a aussi des Kabyles qui seront très intéressés comme moi même. Je veux en savoir plus sur mes ancêtres, sur les mythes millénaires des miens, et je veux préserver tout ceci.
        Pensez bien à ceci Mr.Allioui, vous êtes l’une des dernières personnes de notre peuple à détenir nos mythes et secrets millénaires. Devez-vous laisser tout ça disparaitre parce que certains riront de ces mythes ? Devons nous prendre des décisions qui nous concerne sous le regard approbateur des traitres et des ennemis ? Ou devons nous transmettre le message aux générations futures pour un jour pouvoir renaître ?
        Merci d’avoir lu ce message.

        Cordialement.

  26. Azul a Yanni, (Je suppose que c’est vous !)

    J’ai longuement discuté de cela avec mes enfants (ma fille et mon fils).
    Selon eux, je dois d’abord faire un travail d’introduction à la mythologie kabyle. Ce travail d’introduction me permettra alors de voir s’il faut continuer à donner les textes sacrés, ou s’il faut les taire à jamais.
    Je travaille sur un autre livre d’histoire en ce moment. Je vous promets, comme je l’ai promis à mes enfants, de m’occuper de cette introduction dès que j’aurai fini l’ouvrage sur l’histoire qui « dort aussi » dans mes tiroirs depuis plus de 20 ans. Et c’est un travail qui m’a été demandé par beaucoup de personnes, voire beaucoup de jeunes, de mon Arch.

    Je m’attèlerai alors au livre sur l’introduction de notre mythologie… Et je me ferai un plaisir de vous l’envoyer dès qu’il paraîtra ; car vous me semblez tellement intéressé par nos croyances ancestrales. Et tant pis pour les imbéciles, les racistes et les ahuris en tout genre !
    Avec toute mon affection !
    Y. Allioui

    • Je ne suis pas Yani mais quelqu’un qui a juste voulu répondre à votre message. 🙂
      Je n’ai pas encore fini toute votre bibliographie, il me reste quelques contes à lire mais j’ai déjà hâte de votre prochain livre d’Histoire. Merci pour tout le travail que vous faîtes mais je maintiens ce que je disais plus haut, même si je vous ai compris: taire à jamais nos contes c’est signé notre disparition.

      Continuez l’excellent travail que vous faîtes, j’espère qu’un jour je pourrai moi aussi aider le peuple Kabyle et même les Berbères en général à retrouver leur voix, et leur liberté.

      Cordialement, Massinissa.

      • Azul a Massinissa,
        Je vous remercie pour votre message. À mesure que je vieillis, je me sens davantage sensible aux messages et aux attentes telles que les vôtres. Il y a une trentaine d’années, je pensais le contraire ! Je suis très heureux de savoir que je vous apporte quelque chose. Je vois la Kabylie qui se disloque et cela me fait tellement mal au cœur ! Il y’a quelques années, Je n’aurai jamais imaginé que des Kabyles viendraient à l’une de mes conférences pour m’empêcher de parler ! Merci encore pour vote message et vos encouragements.
        N’est pas Massinissa qui veut ! A-k Ihrez Ugellid Ameqqwran Yelli yak Tiggura !! Ar tufat lehna tafat fell-ak !


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